Passengers – le test blu-ray

Le film : Alors que Passengers détenait entre ses mains un dilemme moral dans le principe alléchant et que sa première partie avec seulement Chris Pratt tient plutôt bien la route et développe un sentiment de solitude lissé mais pas inintéressant, le film de Morten Tyldum tombe par la suite dans la banalité d’un romantisme bas de gamme. Peu convaincants, avec une mention pour Jennifer Lawrence, agaçante et niaise au possible, les acteurs échouent à éveiller l’intérêt du spectateur pour un scénario en pilotage automatique, qui ne produit rien de ses thématiques, et dénué de toute surprise. Quant à la réalisation de Morten Tyldum, elle démontre sa capacité à rentrer dans le moule d’un académisme hollywoodien ennuyeux, après son film à Oscars Imitation Game. Heureusement, on peut tout de même compter sur l’édition Blu-ray pour en prendre plein la vue.

Copyright : Sony Pictures Entertainment

Le blu-ray :

Les suppléments :

Premier élément regrettable dans les bonus, pas tant pour ces derniers que pour le film, certaines scènes coupées présentent un réel intérêt, au point de considérer dommage de ne pas les avoir découvertes au sein du long-métrage. À travers les différents modules, on en apprend un peu plus sur les personnages, les diverses volontés du réalisateur mais aussi indirectement sur ce qui peut clocher dans Passengers, tant certaines des informations ne coïncident pas du tout avec ce que l’on voit en réalité dans le film. Bien évidemment, sans grand étonnement, on a le droit à une avalanche de compliments sur tout le monde, et particulièrement sur Chris Pratt avec Sur le plateau avec Chris Pratt, documentaire à la limite de la propagande pour tomber amoureux de la star du film. Toujours porté sur la tête d’affiche, le bêtisier laisse la part belle aux blagues et bourdes de l’acteur.

L’image :

Force est de constater, avec le décollage de la rétine offert devant l’image de Passengers, que cette édition Blu-ray constitue un top démo pour le support. Si certains effets numériques se distinguent à l’œil nu, la qualité du transfert se révèle resplendissante dès les premières minutes, et ne faiblit à aucun moment, même dans des configurations pièges (en bas éclairage par exemple). La colorimétrie et le piqué explosent pour offrir une densité aux couleurs très poussée, notamment dans les teintes chairs des acteurs, alors que la quantité de détail permet au spectateur de contempler chaque étoile dans l’espace avec précision.

Le son :

Là aussi les compliments sont de mises pour un rendu très clair et profond du mixage audio de Passengers. Toutes les deux proposées en Master Audio 5.1, la VO se démarque cependant de la VF par sa plus grande rondeur dans les dialogues, qui sonnent plus percutants.