Ouragan - la critique du film

Ce documentaire, aux images époustouflantes, séduit par son ambition et sa dimension ludique.

L’argument : Le film raconte le voyage de 15 000 km du phénomène climatique le plus dévastateur sur notre planète : l’ouragan. Force à la fois destructrice et indispensable à l’équilibre de la vie sur Terre. Son existence est brève mais dramatique : né en Afrique, il grandit au-dessus de l’Atlantique et meurt un mois plus tard en Amérique. Les survivants se confient. Leurs vies sont dévastées, jeunes et anciens livrent leurs peurs, et pourtant acceptent leurs pertes. Avec un regard qui passe du divin au terrestre, l’ouragan brise les équilibres, mais il ramène la lumière.

© Océan Films

Notre avis : Trois réalisateurs passionnés par le monde et l’environnement, ont réussi le pari audacieux de filmer de l’intérieur l’activité destructrice et fascinante d’un des phénomènes naturels les plus complexes : l’ouragan. De l’Afrique à l’Amérique, en passant par les océans et les habitations des hommes, nous suivons l’itinéraire de vents et cyclones, en même temps que les scientifiques qui tentent de prévenir ces événements souvent catastrophiques pour ceux qui en sont victimes.

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(C) Océan Films Distribution
Au plus près du réel, les techniciens ont su prendre des risques pour tenter de restituer l’image de l’ouragan dans ce qu’elle a de plus magnifique et de plus spectaculaire. Et pour parfaire l’illusion, le film a été tourné entièrement en relief. Si la 3D n’a pas grand intérêt lors des scènes de laboratoire, où les climatologues surveillent l’activité des vents et s’entretiennent sur l’imminence des catastrophes, elle remplit tout à fait son rôle lorsque la caméra est placée au milieu des bourrasques, des vagues écumeuses et des toits de maisons arrachés. Le résultat est, somme toute, assez réussi.

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Au-delà de ses prises de vues, très étudiées et maîtrisées, Ouragan doit beaucoup à son montage – principalement du montage alterné – qui montre tantôt les cyclones, tantôt les spécialistes qui l’étudient, tantôt les hommes et les femmes victimes des caprices de la nature. Là se trouve le point de déséquilibre du film. En parallèle des séquences extérieures, très belles, la caméra adopte essentiellement le point de vue des spécialistes du phénomène ouragan, au détriment de celui des habitants des villes et villages persécutés, même si ces derniers ont aussi droit de parole à de rares occasions. Enfin, il y a la voix off calme et envoûtante de Romane Bohringer, qui donne à l’ensemble tout son côté pédagogique et divertissant.
Bien qu’un peu inégal sur les bords, Ouragan, joli documentaire de vulgarisation scientifique, conquerra parents et enfants sans difficulté.