Nos meilleures années
Le 5 mai 2004
Un portfolio aussi tendre que désopilant autour de deux amis à la recherche de l’amour.


- Réalisateur : Raphaël Fejtö
- Acteurs : Romain Duris, Clément Sibony, Mathilde Bertrandy, Rachid Djaïdani
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Warner Home Video

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– Durée : 1h15mn
– Le site du film
Un portfolio aussi tendre que désopilant autour de deux amis à la recherche de l’amour.
L’argument : Rémi est jaloux de sa copine au point de la perdre, Abel collectionne des numéros de téléphone des filles mais conclut rarement, Lucie se cherche des excuses pour ne pas tomber amoureuse de son copain Fab. Saynètes de l’amitié et de l’amour au quotidien.
Notre avis : Les bandes de copains et leurs délires, on en a vu passer sur grand écran. Des drôles, des tristounes, des émouvantes, des inoubliables et des perdus de vue mais toujours avec du cœur ruisselant de larmes ou de rires. Pour son premier long métrage, Raphaël Fetjö n’a pas hésité à se frotter à un sujet déjà fort rebattu. Il avait néanmoins une excuse de départ imparable puisqu’il s’agissait de mettre en scène sa propre amitié avec l’acteur Romain Duris. A cela s’ajoute son goût immodéré pour croquer des petites scènes de la vie quotidienne glanées au fil de pauses paresseuses au café. Des brèves de comptoir recueillis par l’acteur du film de Louis Malle, Au revoir les enfants, est ainsi né un portfolio aussi tendre que désopilant autour de deux amis à la recherche de l’amour.
Rémi et Abel ont pour principale occupation de ne rien faire. Ils glandent à la terrasse des cafés, regardent les filles passer et se posent des questions métaphysiques que l’on croyait injustement réservées à la gent féminine. Mais parfois, quand Abel appelle Rémi en plein marasme amoureux, c’est pour lui annoncer tout simplement la météo... "Ils ont dit, y a un gros soleil sur la Bretagne... oui et alors ?" Et les deux kakous de partir en goguette en week-end à la mer tandis que Lucie de son côté tente de sensibiliser Fab à la beauté du jazz.
Ne cherchez pas de schéma narratif élaboré, Osmose est une succession de petites scènes introduites par des cartons à la façon des films muets. Le tout est tourné en numérique avec des bouts de ficelle au point que la qualité de l’image s’en ressent fortement. Mais le naturel des acteurs, les dialogues hilarants et le charme nostalgique de ces saynètes suffisent à nous embarquer avec un réel plaisir dans l’univers décalé de Fejtö.