Casse-noisette indonésien
Le 26 mars 2008
Une plongée dans un univers musical haut en couleur qui permet de découvrir un pan de la culture indonésienne. Un spectacle curieux à la lisière de l’hermétisme.
- Réalisateur : Garin Nugroho
- Acteurs : Martinus Miroto, Artika Sari Devi, Eko Supriyanto
- Genre : Comédie dramatique, Musical
- Nationalité : Français, Autrichien, Indonésien
- Date de sortie : 26 mars 2008
– Durée : 2h00mn
Plongée dans un univers musical haut en couleur qui permet de découvrir un pan de la culture indonésienne. Un spectacle curieux à la lisière de l’hermétisme
L’argument : Setio et sa femme Siti gèrent une poterie traditionnelle. Dans leur jeunesse, ils fréquentaient Ludiro, un homme riche et despotique de la région. Celui-ci, amoureux de Siti depuis toujours, veut profiter d’un voyage de Setio pour tenter de séduire la jeune femme, qui ne peut résister à ses assauts. Profondément touché, Setio prépare sa vengeance.
Notre avis : Il y a des films pour lesquels un effort est nécessaire afin d’en apprécier la valeur et le contenu. Opéra Jawa fait partie de cette catégorie. Le début, dans son opacité, peut rebuter. Pourtant, passées les quinze premières minutes où on lutte pour savoir qui est qui, qui fait quoi, qu’est-ce qui est réel et qu’est-ce qui est fantasmé, on découvre un univers poétique inspiré de l’un des textes fondamentaux de l’hindouisme : le Râmâyana.
Ce dernier est un poème épique dont le thème principal est la lutte entre le roi Rama et son ennemi juré Ravana, à qui les démons ont commandité l’enlèvement de Sita, épouse du premier. Ancré dans une réalité qui reste toutefois mythologique, le récit devient alors politique, abordant la lutte ancestrale des classes avec des échos bien contemporains.
Métaphorique et allégorique, cet opéra long de deux heures, à la musique troublante et entêtante, fascinera autant qu’il fera fuir. Mais dans tous les cas, reconnaissons la grâce de ses images somptueuses, riches en plans magnifiques de l’île de Java. Nul doute que les mordus d’Asie et d’opéra se laisseront bercer par ce conte tumultueux sur l’amour et la violence amoureuse.
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.
Norman06 29 avril 2009
Opéra Jawa
Entre les 10 pages dithyrambiques de « Positif » (numéro d’avril) et la notule expéditive de « Télérama », un juste milieu s’impose. Cette adaptation d’un classique de la littérature asiatique échappe au confort visuel et sonore de nos opéras filmés des années 70/80 (par Losey, Rosi ou Zeffirelli). On est également loin de l’exotisme de Bollywood et depuis Le Mahâbhârata de Peter Brook, jamais expérience insolite ne fut reçue par le spectateur occidental. On louera une sensualité certaine et quelques prises de vue remarquables. Mais l’hermétisme de ces métaphores, les mélodies susurrées dans une bande son inaudible (un comble pour un musical) et l’absence d’émotion (comparée à Une chambre en ville de Demy) pourront aussi laisser de marbre.