One way trip 3D - la critique

Quand les Suisses s’essayent à nous faire peur, attendez-vous à hurler de rire... Quant à la 3D, elle s’avère aussi inutile que nullissime. Du grand n’importe quoi !

L’argument : Huit jeunes gens se mettent en route pour le Jura suisse, à la recherche de petits champignons qui vont animer leur journée... Mais lorsqu’ils reviennent à la réalité le visage maculé de sang, l’horreur commence...

Notre avis : "Un, deux, trois, ils iront au bois ; quatre, cinq, six, cueillir des champis ; sept, huit, neuf, rien de vraiment neuf ; dix, onze, douze, c’est même une grosse bouse !" Cette comptine sied comme un gant à la toute première incursion du cinéma helvète dans le genre horrifique. Sans l’ombre d’un doute, les Suisses ne sont pas extrêmement habiles de leurs mains quand il s’agit de modeler un slasher filmé comme un pied. One way trip 3D se profile plus que jamais comme une énième version des films d’horreur actuels dont les ados sont totalement "accros". À savoir des intrigues ultra-prévisibles où les jeunes victimes sont trop facilement sacrifiées, et cela au détriment du moindre dialogue digne de ce nom, mais aussi des meurtres répugnants cherchant à en mettre plein la vue. Bien essayé : le résultat tridimensionnel est plutôt loupé ; à l’image du twist final que l’on n’est pas près d’oublier de sitôt ! En lieu et place de cet ersatz horrifico-comique (ou comico-horrifique, c’est selon !) de "Hansel et Gretel", on ne pourra que conseiller aux jeunes de se tourner vers des classiques impérissables du slasher movie, tels que Massacre à la tronçonneuse, Halloween, la nuit des masques, Les griffes de la nuit et, éventuellement, le Vendredi 13 datant de 1980 ; ou encore de découvrir les "masters of horror" incontournables d’aujourd’hui parmi lesquels figurent entre autres Christopher Smith, Lucky McKee, Rob Zombie et Alexandre Aja. Heureusement, l’ambiance unique et mythique de l’énorme salle du BIFFF permettait de faire passer la pilule grâce aux répliques cultes lancées à la cantonade ("la porte !", "n’y va pas !", et j’en passe des meilleures !). En regard du film proposé en clôture de cette édition anniversaire, on croyait assister au "Cabanon dans les bosquets" !!!