Obscurcia Chapitre 3 - La chronique BD

La fin était proche. La mort de l’ennemi n’avait pourtant pas clos le chapitre, l’histoire, le cauchemar. Que pouvait-il se passer ensuite ? Remettre un grand méchant, crabe monstrueux et géant, était une possibilité, mais elle est forcément décevante face au retors tortionnaire des chapitres précédents. Et alors qu’on arrive vers un final violent et forcément un ton en dessous, mais la révélation des dernières pages remet de l’ordre dans tout cela : Obscurcia est bien, comme son nom l’indiquait, une histoire obscure, tortueuse, à ne pas conseiller aux jeunes enfants. Les pouvoirs de combat sont secondaires, alors que l’on pensait que les doudous étaient secondaires, l’un d’eux se retrouve au premier plan. Forcément, en y repensant, c’était normal. Et cela forge un final en même temps qu’une série.

David Boriau, Yoann Guillo, Steven Dhondt / Delcourt

Pour revenir sur le dessin, il faut souligner l’impeccable travail qui a conduit à la réalisation d’une trilogie unifiée, reposant sur plusieurs piliers : un monde souterrain glauque, des personnages prompts à la destruction, et une prépondérance pour les souvenirs peluches et jouets désormais cultes. En s’y tenant tout au long des pages, le duo n’a pas failli à donner une vision tourmentée d’un traumatisme d’enfance, comme s’il s’était engouffré dans une plaie et l’avait peuplée, d’une façon troublante.