Le 26 octobre 2022
- Scénariste : Julian Voloj>
- Dessinateur : Andreas Gefe
- Genre : Drame
- Editeur : Sarbacane
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 5 octobre 2022
Un aventure amoureuse et dramatique dans un New York d’une douceur d’aquarelle...
Résumé : Alors qu’il rentre chez lui, un jeune veuf voit sa femme bien vivante, menant tranquillement son quotidien. Rêve, hallucination ou folie, il se prend à diviser sa vie en fonction de ces apparitions qu’il ne peut qu’apprécier...
Critique :Comme le titre le suggère, il s’agit avant tout de ne pas tomber dans la comédie romantique qui a pour toile de fond une ville chantée par Sinatra et débordante d’énergie, où les individualités sont destinées à se rencontrer malgré l’immensité de la ville. Mais alors que l’album semble pourtant tomber dans ce schéma, un élément discordant s’invite : un fantôme. Celui-ci a tout l’air d’une hallucination diurne, que le protagoniste ne semble d’abord pas vouloir combattre. Cette superposition des réalités, cet enjambement d’un désir par un regret, joue sur cette corde sensible qui se tend aux tréfonds du lecteur, qui ne peut que se demander quelle serait sa réaction face à cette situation pathétique, voire tragique. C’est une tragédie new-yorkaise qui se joue ici, et même si l’environnement aurait pu être n’importe quelle autre ville du monde, il influence si fortement l’ouvrage qu’il s’incorpore au titre : Coney Island, match des Mets, déambulation dans Central Park ou au pied des grattes-ciels, les lieux fondent petit à petit l’histoire plus qu’ils ne lui servent de cadre.
© Sarbacane / Gefe
On comprend alors toute l’importance de ce titre par ces petites scènes de déambulation dans la ville et par le graphisme qui s’attache à faire vibrer un New-York organique qui aura permis à l’amour de continuer, même sous la forme d’une chimère. Les méandres de l’Hudson River, les rues larges et pleines de taxis, un ferry, mais aussi un appartement typique, tout y est vivifié par l’aquarelle qui déroule un New York délicat et d’une subtilité de peinture. On a une vision proche des réalistes américains, mais avec une douceur de couleur assez apaisante, qui fait que le sujet, grave, n’est jamais traité avec uniquement le désespoir.
© Sarbacane / Gefe
Not a New York Love Story n’est pas une énième comédie romantique, c’est un roman graphique dramatique qui veut peindre la ville comme lieu de rencontre de deux âmes qui se cherchent.
88 pages – 22 €
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Galerie photos
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