Le 21 août 2016
Du pur cinéma bis des années 80 avec ses outrances qui ont fait son charme. Les amateurs apprécieront.
- Réalisateur : Antonio Margheriti
- Acteurs : Lee Van Cleef, Mimsy Farmer, Ernest Borgnine, Klaus Kinski
- Genre : Action, Film de guerre
- Nationalité : Italien
- Editeur vidéo : Artus films
- Durée : 1h37 mn
- Titre original : Code name : wild geese
- Date de sortie : 17 juillet 1985
L'a vu
Veut le voir
Date de sortie du DVD : le 5 juillet 2016
Résumé : Un milliardaire hongkongais recrute une troupe de mercenaires pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue dans le triangle d’Or asiatique. Le commando s’entraîne durement et lance enfin l’opération. Alors que la mission débute avec succès, les Oies sauvages vont se trouver face à une véritable milice paramilitaire aux ordres du cartel.
Notre avis : Dans les années 80, le cinéma bis transalpin était vivace, avec des réalisateurs copiant à tout-va les succès américains de l’époque. Quelques « fleurons » du genre sont passés à la postérité, vénérés par les aficionados du bis. Les rats de Manhattan de Bruno Mattei, copie zédarde de Mad Max et 2019 après la chute de New York de Sergio Martino, hallucinant film d’anticipation, copiant allègrement Mad Max 2 et New York 1997, figurent parmi les films cultes de cette époque.
D’autres cinéastes italiens ont eux aussi touché à tous les genres, y compris dans le cinéma bis. Considéré comme un honnête artisan, Antonio Margheriti est bien connu pour ses superbes films fantastiques gothiques : La vierge de Nuremberg, La sorcière sanglante et Danse macabre. Il s’est également distingué dans le western avec deux incursions baroques : Avec Dango la mort est là, Et le vent apporta la violence.
Mais Margheriti est aussi un réalisateur prêt à mettre en scène tout ce que l’on lui donne. On lui doit ainsi le surprenant La brute, le colt et le karaté avec Lee Van Cleef, film caractéristique de l’éphémère courant dit western soja. Et puis il y a les œuvres bis de Margheriti, à l’image du Temple du dieu soleil, rip-off des Aventuriers de l’arche perdue ou encore le nanaresque Alien la créature des abysses. C’est dans la droite lignée de ces films bis que l’on situe Nom de code : oies sauvages.
- Artus Films
Le scénario du film tient sur une ligne avec un milliardaire américain hongkongais, ayant recruté une armée de mercenaires pour démanteler un réseau de trafiquants de drogue dans le triangle d’or asiatique. En fait, si l’on y regarde de près, Nom de code : oies sauvages n’a pas grand-chose à raconter. Pourtant, en dépit d’un scénario basique au possible, Anthony M. Dawson – qui correspond au pseudo qu’utilise Margheriti, dans le but évident d’américaniser son nom afin de mieux vendre son film à l’international – a plus d’un tour dans sa manche. Le cinéaste transalpin dispose d’un budget rachitique. Toutefois, il l’exploite au maximum, avec un sens prononcé du système D. Nom de code : oies sauvages copie les films de guerre américains. Eh bien soit. Dans ce cas quoi de mieux que de donner au spectateur ce qu’il attend : de l’action. Et clairement, il va en avoir pour son argent. Pas vraiment avare en la matière, Anthony M. Dawson multiplie les explosions, les tirs de fusils, de mitrailleuses, de pistolets, les envois de grenades, etc. Les morts s’amoncellent au rythme effréné de scènes de violence totalement gratuites.
Ca part dans tous les sens, sans que l’on comprenne vraiment ce qui se passe. Et puis, rien n’est crédible. Mais qu’importe. On passe un excellent moment devant ce spectacle pyrotechnique dégénéré.
- Artus Films
Margheriti a réussi son coup : faire plaisir son spectateur en misant à fond la carte du spectacle. Il faut dire que le réalisateur transaplin n’a pas fait les choses à moitié, avec un casting international détonnant, constitué de trognes bien connues du grand public : Lee Van Cleef, Ernest Borgnine, Klaus Kinski et Mimsy Farmer. Hormis cette dernière, ce ne sont plus de jeunes premiers et ils cachetonnent à fond – mention spéciale à un Klaus Kinski en roue libre – mais dans le cas d’espèce, plus c’est gros, plus on aime.
Les dialogues ne sont d’ailleurs pas en reste avec un mélange bien senti (si l’on peut dire) de vulgarité et de caricature : « te fais pas chier, ses couilles sont bien à la hauteur » ; « le monde serait bien meilleur sans les Occidentaux » (le général asiatique). Et la phrase philosophique concluant le film vaut son pesant d’or : « Je travaille pour le pouvoir. Et le pouvoir est fort avec les faibles et faible avec les forts ».
Que demander de plus ? Des scènes d’action à gogo, des personnages qui en font des tonnes, des séquences outrancières. On tient avec Nom de code : oies sauvages un film certes imparfait mais tellement décomplexé et rigolard. C’est aussi à sa façon le témoin d’une époque révolue.
LE TEST DVD
Un DVD très correct sur le plan technique, nanti de bonus trop généraux.
Les suppléments :
Le principal bonus est constitué d’une interview de Curd Ridel, intitulée "Une poignée de mercenaires". On reste largement sur notre faim après le visionnage de ce bonus, Curd Ridel se contentant de narrer les filmographies du réalisateur et des principaux acteurs. Une analyse du film aurait été plus pertinente.
Les bonus comprennent également un diaporama d’affiches et de photos, ainsi qua la bande annonce du film.
L’image :
Image en 2.35 d’origine. La définition est bonne dans l’ensemble. On notera toutefois la présence d’un grain un peu trop prononcé lors des quelques séquences sombres du film.
Le son :
Le son pétarade bien et laisse la part belle aux nombreuses explosions et autres scènes d’action du film. La version originale (en allemand) sous-titrée est à privilégier, dans la mesure où la voix des acteurs est plus étouffée en français.
Test DVD/Bluray
.
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.