Beaucoup de bruit pour rien
Le 24 novembre 2009
Tim Robbins rencontre l’auteur de Danny Balint et part en guerre contre les nuisances sonores.
- Réalisateur : Henry Bean
- Acteurs : William Hurt, Tim Robbins, Bridget Moynahan
- Genre : Comédie, Drame
- Date de sortie : 25 novembre 2009
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– Durée : 1h30mn
– Année de production : 2007
– Sortie USA : mai 2008
Tim Robbins rencontre le réalisateur de Danny Balint (accessoirement le scénariste de Golden eighties de Chantal Akerman et de Basic Instinct 2 de Michael-Caton Jones) et part en guerre contre les nuisances sonores dans Noise. Ce petit film méconnu à la sortie française très tardive, débarque finalement sur nos écrans près d’un an et demi après sa petite distribution américaine.
L’argument : David Owen (Tim Robbins), brillant avocat new-yorkais,
ne supporte plus le vacarme incessant de la ville et surtout les
alarmes de voitures qui se déclenchent intempestivement, de jour
comme de nuit.
Décidé à en finir avec ce “terrorisme” sonore, il se déguise en
justicier masqué et signe ses méfaits du nom du “Rectificateur”.
Mais ses activités de redresseur de tort risquent de détruire sa
famille et son travail et lui attirent déjà les foudres du maire de la
ville (William Hurt).
Extrait du dossier de presse : Noise est le second film de ma
« trilogie des fanatiques ».
Le premier film, Danny Balint, racontait lʼhistoire
tragique dʼun fanatique religieux. Celui-ci traite
dʼun autre genre de fanatisme, plus politique.
En fait, tout a commencé par une expérience
personnelle, ma courte carrière de justicier antibruit.
Pendant environ cinq ans, dans un premier
temps à L.A, puis à New York, pour lutter contre
le bruit affreux de la ville, jʼai dégonflé des
pneus de voiture, coupé des câbles de batteries
et déconnecté des alarmes de maisons. Ceci a
hélas pris fin avec ma première arrestation qui
ressemble beaucoup à celle du film, y compris
la nuit en prison, la scène du tribunal et même
la conversation entre les deux policiers à la fin
du film.
- Copyright Eurozoom
En fait, ce nʼest pas vraiment une fiction, cʼest
du vécu !
Mon héros, David Owen, est une sorte de Don
Quichotte joué par Tim Robbins.
Il perçoit le bruit comme quelque chose de
mal et se sent obligé dʼy remédier même sʼil
sait bien au fond que cʼest peine perdue.
Alors même que sa “mission” détruit petit à
petit sa vie, il ne peut se résoudre à arrêter car ce
serait accepter son impuissance, et cela lui
serait insupportable.
Les bruits contre lesquels David part en guerre
ne déclenchent dʼhabitude rien de plus que des
indignations courantes de la ville : alarmes de
voitures, brouhaha des camions à ordures ...
Mais pour David, le bruit nʼest pas seulement
du son, cʼest de lʼabus de pouvoir. Le bruit
nʼest pour lui que lʼexpression des forces qui
régissent nos vies, écrivent les règles et nous
punissent quand nous ne les respectons pas.
“Pourquoi supportons-nous passivement ces
abus ? Que protégeons nous ? Que risquons
nous de perdre en contestant ce rythme dʼune
vie dite moderne ?”
- Copyright Eurozoom
Tout le monde conseille à David de laisser tomber,
de supporter ce que nul ne peut changer.
Pourtant il persiste et signe et va alors tout
perdre : son job, sa famille et même sa santé.
Bien évidemment, se battre contre les abus
de pouvoir quels quʼils soient, nʼest pas innocent
et nous coûte beaucoup. Mais si on abandonne
toute velléité de résistance, même à
notre niveau, même contre le vacarme insupportable
de la ville, alors on risque de subir des
conséquences encore plus graves. Cʼest
comme cela que lʼon accepte de mettre
la planète en lʼair en acceptant la pollution au
nom du développement économique, ou encore
perdre nos libertés au nom de notre sécurité.
Alors quand David débloque, quand il craque et
fait la guerre au bruit, en fait il nous montre la voie.
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