Nocturnes

L’argument : A la fin des années 50, neuf moments privilégiés de la vie d’un enfant, et la chronique du monde qui change autour de lui.
C’est la guerre de l’autre côté de la mer, en Algérie.
Son père devient soldat, les murs d’une caserne remplacent les terrains d’aventures.
L’enfant pressent qu’il tient sa vie entre ses mains...
Il a devant lui le royaume de l’imagination, et derrière, le trésor inaliénable de ses souvenirs.

Notre avis :Nocturnes ou comment sortir de la nuit de l’enfance, de l’ignorance juvénile, de la naïveté infantile, bref de l’innocence tout simplement pour naître enfin au monde et se compromettre avec lui. Pour cela, Henry Colomer nous dépeint neuf tableaux de la fin des années 50, dans lesquels se mêlent Spoutnik, Guerre d’Algérie, machines industrielles, bombe atomique, etc. Autant d’interrogations et de mystères aux yeux d’un enfant avide de découvrir le monde dans lequel il grandit, développant une curiosité galopante pour des sensations devenues banales voire étrangères aux adultes : la fascination du Temps, la découverte des animaux, les senteurs de la nature...
Nocturnes est un poème mélancolique qui s’aventure parfois dans la contemplation nostalgique avec sincérité et sobriété. L’emploi du noir et blanc est une coquetterie raffinée qui sied parfaitement au propos d’un film qui, au cœur de sa nuit, éveille nos sens et réveille nos consciences.