Le 11 juin 2021
Une comédie consensuelle à la Toledano-Nakache. Résilience, quiproquos et vivre-ensemble sont au programme. Mais le mélange des registres ne prend pas.
- Réalisateur : Nader T. Homayoun
- Acteurs : Bernard Verley, Alice Taglioni, Hélène Vincent, Christa Théret, Babak Hamidian
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Durée : 1h33min
- Date télé : 16 juin 2021 13:35
- Chaîne : Arte
- Date de sortie : 13 septembre 2019
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Résumé : Pour célébrer les noces d’or d’Octave et Alix, famille et amis sont invités le temps d’un week-end dans leur grande demeure bourgeoise La Rolandière. Mais Alix, depuis peu résidente d’une maison spécialisée, est atteinte de la maladie d’Alzheimer et ne se souvient plus qu’elle est mariée depuis 50 ans à Octave. Elle amène avec elle au fief familial son amant Farhad, un bel Iranien de son âge atteint de la même maladie. Les deux septuagénaires roucoulent, amoureux comme au premier jour, sous le regard éberlué de Dora, la fille d’Octave et Alix, et celui de Iradj, le fils de Farhad. Octave, le mari délaissé, ne l’entend pas de cette oreille…
Critique : Alix ne parvient pas à se décrocher du nouvel amant qu’elle a rencontré dans une maison de retraite. Et quand sa fille entreprend de les séparer, elle se fait souffleter. Si on ne rit pas à partir de cette situation vaudevillesque, qu’à cela ne tienne : on est convié aux noces d’or d’un vieux couple au sein d’une grande demeure, avec des quiproquos, de la résilience et du vivre-ensemble, tout cela macérant dans un brouet façon Toledano-Nakache.
Le téléfilm a Le sens de la fête en ligne de mire et pas seulement à cause du cadre : la synthèse consensuelle qu’il entreprend, par-delà les lignes conflictuelles, n’oublie pas de segmenter les personnages en prototypes, pour que chaque spectateur trouve sa pitance et qu’au bout du compte tout le monde soit convié à communier dans une fraternité intergénérationnelle.
De plus, non content d’être scénaristiquement pauvre, Noces d’or ne fait jamais rire : l’amnésie d’Alix est surjouée par Hélène Vincent, les colères du mari n’ont aucune consistance pour ébranler nos zygomatiques, et le téléfilm empile artificiellement les problèmes à partir de situations téléphonées, qui pèsent des tonnes, même lorsqu’elles sont censées émouvoir. Conscient de ses limites, le récit finit par camoufler la mauvaise recette en privilégiant le grotesque, avec une toile de fond géopolitique qui scelle l’alliance de la carpe et du lapin.
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