Le 16 octobre 2019
Akira Oze nous fait entrer dans l’univers passionnant du saké à travers les yeux d’une jeune femme qui se lance dans la brasserie.
Résumé : Issue d’une famille de brasseurs de saké, Natsuko Saeki travaille depuis deux ans dans une agence de publicité à Tokyo à la fin des années 1980. Après une longue absence, elle rentre dans la brasserie familiale où elle retrouve son grand frère Yasuo, atteint d’un cancer incurable. Celui-ci a un rêve : faire pousser un riz à saké exceptionnel mais très difficile à cultiver, le Tatsu-Nishiki} dont la culture a été abandonnée lorsque les techniques agricoles modernes se sont généralisées. Yasuo décède quelques temps après la visite de sa sœur qui, à la grande surprise de sa famille, décide de reprendre à son compte l’objectif de son frère et de se lancer dans l’exploitation familiale. Si elle est de longue date passionnée par ce breuvage, la jeune urbaine doit toutefois tout apprendre des techniques agricoles…
Publié au Japon à la fin des années 1980, Natsuko no Sake bénéficie pour la première fois d’une traduction française à la faveur de l’attrait de plus en plus important des Français pour la culture japonaise, et pour le saké en particulier. Le manga d’Akira Oze, qui a été adapté en série télévisée au Japon, nous entraîne dans le monde du saké en s’appuyant sur des thèmes qui, trente ans après sa première publication, n’ont pas pris une ride.
- Natsuko no sake © 2016 Akira OZE. All rights reserved. First published in Japan in 2016 by Kodansha Ltd., Tokyo.
En effet, Oze concentre son récit sur la figure de Natsuko Saeki, jeune femme tendre mais déterminée à reprendre l’exploitation familiale, en dépit de l’incrédulité de sa famille et du sexisme en vigueur dans le monde des brasseurs. Par ailleurs, le mangaka met en évidence sans manichéisme l’opposition entre la production industrielle de saké qui repose sur l’agriculture intense, incarnée par la brasserie Hase, et l’univers des petits brasseurs en quête d’un produit authentique. Le lecteur découvre au fil de l’œuvre les techniques de fabrication, les tradition et le vocabulaire du saké, sans que le manga ne tombe dans un didactisme pénible. Akira Oze parvient dès les premiers chapitres à capter l’intérêt du lecteur sur le destin de la brasserie Saeki. La sensibilité du trait du mangaka n’y est certainement pas pour rien. Natusko no sake est parfaitement servi par un dessin sobre qui s’arrête néanmoins volontiers sur les expressions du personnages et les intérieurs de la brasserie, contribuant au sentiment d’immersion du lecteur.
- Natsuko no sake © 2016 Akira OZE. All rights reserved. First published in Japan in 2016 by Kodansha Ltd., Tokyo.
Natsuko no sake est une véritable déclaration d’amour au saké. À l’instar des Gouttes de Dieu consacré au vin – mais avec un récit plus modeste et moins ampoulé –, le récit nous en apprend beaucoup sur les techniques de fabrication et les appellations du saké. Au-delà des connaissances qu’il transmet, les thèmes abordés par le manga d’Akira Oze n’ont pas pris une ride, bien au contraire.
464 pages - 11€
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