Le 24 juillet 2018
Renaissance d’une série qui ne racontait plus rien dans une édition blu-ray désireuse de sortir le grand jeu.
- Acteurs : Christian Slater, Portia Doubleday, Rami Malek, Carly Chaikin
- Genre : Drame, Thriller
- Nationalité : Américain
- : Universal Pictures Video
- Date de sortie : 11 octobre 2017
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Sortie DVD & Blu-ray : le 24 avril 2018
Résumé : Elliot est un jeune programmeur antisocial qui souffre d’un trouble du comportement qui le pousse à croire qu’il ne peut rencontrer des gens qu’en les hackant. Il travaille pour une firme spécialisée dans la cyber-sécurité mais un homme connu sous le nom de Mr Robot l’approche un jour pour faire tomber une compagnie surpuissante qui fait partie de celles qu’il doit justement protéger...
- Copyright : Peter Kramer / USA network
La saison : L’inattendu frappe Mr. Robot et réveille le spectateur pour suivre la suite et fin de la phase 2, après l’endormissement provoqué par une seconde saison ronronnante et présomptueuse. Conçue comme la conclusion d’un chapitre important, cette troisième saison est placée sous le signe du mouvement, en témoigne cet épisode magistral en plan-séquence sous tension où la caméra multiplie les trajectoires pour saisir les nombreuses actions d’Elliot et d’Angela (notamment). Des événements majeurs, Sam Esmail en donne à voir de très nombreux, et travaille sérieusement sur un nouveau rythme bien plus à cran pour marquer la fin d’une époque. Sorte de climax géant de dix épisodes, cette saison 3 abat ses cartes, révèle son jeu et le fin mot de l’histoire pour cet obscur plan de Fsociety. Au vu de la complexité et du mystère entourant l’intrigue autour de ce plan, la finalité résonne un peu comme un « tout ça pour ça » révélateur des interminables palabres des précédentes saisons. Plus (trop) de complexité ici, plus de superflu, Mr. Robot avance sans fioriture, avec la clarté qui jusque là lui manquait et qui larguait trop facilement et superficiellement le spectateur. Les personnages sont les premiers à profiter de cette nouvelle direction. La série retrouve son humanisme, et adopte le meilleur point de vue possible pour traiter les conséquences de la phase 2, catastrophe humaine servant les intérêts économiques de plus puissants, à nouveau. Sam Esmail se penche donc sur les répercussions psychologiques et traumatiques des événements, avec moins de méticulosité qu’à l’accoutumée, mais un impact émotionnel décuplé. Tout se porte au service de l’histoire et des personnages, avec un Sam Esmail beaucoup moins éparpillé et inutilement maniéré. Mr. Robot n’a maintenant plus aucun frein pour devenir ce qu’elle doit devenir : une grande série.
La critique de la saison
Le blu-ray :
- Copyright : Universal Pictures International France
Les suppléments :
Rien de bien attrayant et surtout rien qui ne nous en apprenne plus sur la mise en scène du point de vue technique, un comble lorsque l’on sait que Sam Esmail adore jouer avec la caméra ! A la place nous avons plutôt le droit à du bonus de « divertissement », amusant mais oubliable, comme le bêtisier ou quelques scènes coupées sympathiques. On retrouve bien quelques modules qui explorent l’univers de la série mais ils durent bien peu de temps pour nous apprendre de nouvelles informations et anecdotes. Exemple typique, la featurette « Le style visuel de Mr. Robot », trois minutes pour nous dire ce que l’on sait déjà. Dispensable et décevant.
L’image :
Cela ne surprendra personne, Mr. Robot, étant une série sur le hacking et l’informatique, propose une esthétique très numérique. Sans aspérité aucune, le transfert propose un rendu très « papier glacé » propre au tournage numérique, mais qui retire une certaine précision dans les détails, en témoignent les cheveux, à l’aspect un peu baveux dans la majorité des cas. Le piqué n’y est donc pas à son avantage, mais le spectre colorimétrique montre une grande richesse, et c’est un vrai plaisir de profiter de la magnifique photographie de la série dans son édition haute définition.
Le son :
Avec sa piste VO en DTS-HD 5.1, ce blu-ray bombe le torse pour faire ressortir toute la puissance de ce mixage musclé, avec une grande richesse et profondeur. La spatialisation ne compte aucune faille, avec forcément un summum jouissif atteint lors de l’épisode en plan-séquence, mais plus généralement d’une très grande qualité sur l’ensemble de la saison, plutôt généreuse en matière d’action et de tension. De quoi happer le spectateur. La VF est elle inférieure, que ce soit à cause de son doublage ou de sa qualité, moins transcendante, proposée dans un DTS 5.1 classique.
Galerie Photos
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