Le 16 décembre 2016


- Scénariste : Gilles le Coz>
- Dessinateur : Gilles Le Coz
- Genre : Humour
- Editeur : Sandawe
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 9 octobre 2013
- Durée : 1
Mourir Nuit Gravement à la Santé donne tout de suite le ton avec ce titre décalé. Humour noir sur le passage de la mort à... autre chose !
Gilles le Coz signe un premier tome drôle où se multiplient les références pop culture au gré des pages, références plus ou moins marquées pour vous laisser le soin de les chercher. A travers l’histoire de Jean-Paul Gratin, fraîchement décédé, pris en main par Monsieur Bone, James Bone, nous découvrons le monde de l’au-delà ou plutôt du par en-dessous. En effet, C’est vers le fond d’un autre monde que Bone entraîne l’infortuné Jean-Paul. Tout cela pourrait être bien angoissant si Bone ne désamorçait pas l’horreur d’un tel voyage par un humour noir de circonstance, auquel il est difficile de rester insensible.
Mais alors qu’on s’en paye une tranche dans l’autre monde, la femme de Jean-Paul pleure son défunt mari et va tout faire pour le recontacter car elle a encore une chose à lui dire, un dernier message.
Un premier tome qui se boucle comme un one shot.
En effet, l’histoire se résout à la fin et tout pourrait s’arrêter là. Si le rire est bien omniprésent dans ce récit, il lui manque un peu d’enjeu dramatique. On suit le périple des deux personnages sans vraiment s’inquiéter pour eux. Un peu comme une ballade dans l’infra-monde vu de loin, sans prise de risque. C’est bien dommage car c’est tout ce qu’il manquait à cette pépite pour la transformer en petit joyau.
Au dessin, Gilles le Coz tient bon la barre. Noir et blanc de circonstance, style caricatural fort adapté, personnages facilement identifiables (rendez reconnaissable des squelettes à la pelle, pour voir ! Vous verrez que ça n’est pas si facile qu’il y paraît). Ajoutons une composition qui se prête bien au rythme de l’histoire, menée tranquillement à l’image de ce débonnaire Monsieur Bone.
Une BD éditée par Sandawe et donc grâce à l’aide des nombreux édinautes, remerciés comme il se doit en début de livre.
Ce premier tome est une belle découverte, à laquelle il manque un soupçon d’élément renforçant les enjeux de la dramaturgie.
64 pages – 14,95 €