Le 29 décembre 2019

- Ténor : Peter Schreier
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Grand interprète d’un répertoire à la fois sacré et lyrique, Schreier était un des ténors les plus remarquables de ces cinquante dernières années. Il avait 84 ans.
News : Sa voix a accompagné les plus grands compositeurs, de Bach à Mozart, en passant par Schubert, Mahler ou Haendel. Peter Schreier est mort le jour de Noël, comme un symbole pour celui qui interpréta à de multiples reprises les Passions de Bach et, une ultime fois l’Oratorio en 2005, en chantant le rôle de l’Evangéliste. Né en 1935, l’artiste fut sensibilisé à la musique par son père qui était à la fois instituteur et mélomane, avant d’intégrer le plus ancien chœur de garçons d’Allemagne, l’illustre Kreuzkirche de Dresde, où il étudie durant huit années, sous la direction de Rudolf Mauersberger, en tant que chanteur soprano, puis alto soliste, interprétant des cantates de Bach pour le célèbre label Deutsche Grammophon. Ses premiers pas sur scène, Schreier les effectue à l’âge de vingt-deux ans, devenant par la suite le chanteur classique le plus populaire de la RDA, avec son compatriote et partenaire le baryton-basse Theo Adam, mort en début d’année. Sa voix chaude, d’une grande souplesse, lui permit de se produire au-delà du rideau de fer, dans les opéras les plus célèbres du monde, à Salzbourg (il chantera vingt-cinq années successives au célèbre Festival), Milan, New York ou Vienne.
Il avait abandonné l’art lyrique à l’âge de 65 ans, en l’an 2000, s’estimant trop vieux pour endosser sur scène le costume de jeune amoureux. Mais il continuait d’interpréter des lieder du répertoire allemand, surtout ceux de Schubert et de Schumann.
En tant que chef d’orchestre, à partir de 1972, il s’était essentiellement consacré à l’œuvre de Jean-Sébastien Bach, avait notamment dirigé les Philharmoniques de New York et de Vienne. Il avait été élu membre de l’Académie des arts de Berlin en 1978.