Le 15 septembre 2012
- Acteur : Pierre Mondy
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Comédien d’un demi-siècle qui s’est notamment distingué dans la comédie, à la télévision, au cinéma et au théâtre, Pierre Mondy nous a quittés.
Né à Neuilly en 1925, Pierre Mondy démarre une très longue carrière au cinéma en 1949 dans Rendez-vous de juillet de Jacques Becker. Le comédien enchaîne dans les années 50 des petits rôles chez Christian-Jacque, Georges Lampin, Yves Allégret, Henri Verneuil, Henri Decoin ou Ralph Habib. Il connaît une notoriété fulgurante grâce à sa composition mémorable dans Austerlitz d’Abel Gance, dans le rôle de Bonaparte, aux côtés de Jean Marais, Claudia Cardinale, Orson Welles... La méga-production rassemble plus de 3.400.000 spectateurs en France.
- ©TF1
L’acteur poursuit une carrière riche en seconds rôles dans les années 60 et tourne en particulier des comédies d’Yves Robert, Gérard Oury, André Hunebelle, Charles Gérard et Jean Girault. Au détour d’un rôle comique, il croise de très grands noms du cinéma dramatique, Verneuil à nouveau pour Week-end à Zuydcoote avec Belmondo (1964) ou Costa-Gavras pour Compartiments Tueurs, avec Yves Montand (1965).
Dans les années 70, il devient un spécialiste de la comédie populaire française, dite franchouillarde : Vous ne l’emporterez pas au paradis, Le téléphone rose, La septième compagnie, Les Malheurs d’Alfred. Il devient une figure bien connue des spectateurs, puis des téléspectateurs des années 80 et 90 avec la multidiffusion de ces productions à succès. Beaucoup de nanars plus loin dans les années 80 (Le cadeau, Le braconnier de dieu, Le battant avec Delon, Si elle dit oui, je ne dis pas non..., Pierre Mondy prend sa retraite du grand écran en 1986 avec seulement trois films en 25 ans. C’est désormais à la télévision qu’on le voit le plus, notamment dans Les Cordier, juge et flic (92-95).
Il réalise un film en 1969, Appelez-moi Mathilde avec Maillan, Bedos, Serrault et Hirsch : 797.000 entrées en salle. Un petit succès donc.
Toutefois, Pierre Mondy n’a pas consacré sa vie qu’au cinéma, il faut saluer également le grand homme de théâtre. Plus qu’un comédien, il a aussi su mettre en scène quelques-uns des grands succès populaires des planches des années 70, 80 et 90. Guitry, Molière, Feydeau, Anouilh... Il a mis en scène des pièces de grande renommée ou d’auteurs contemporains comme Lauzier, mais aussi Veber, puisqu’il mit notamment en scène Le dîner de cons en 1994 et surtout Jean Poiret : La Cage aux folles en 1973 ou Joyeuse Pâques (1982).
Pierre Mondy nous a quittés ce samedi matin à l’âge de 87 ans, des suites d’un lymphome.
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