Le 14 mai 2019
- Acteur : Doris Day
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La chanteuse et actrice américaine est décédée hier, à l’âge de 97 ans. Elle incarnait un certain âge d’or du cinéma hollywoodien.
News : Avec la mort de Doris Day, c’est une des dernières incarnations d’un âge d’or hollywoodien qui s’en va, celui des années 50, dont les productions associaient volontiers cinéma et chanson. L’actrice s’est principalement illustrée dans ces deux domaines, même si son nom n’évoquera rien de particulier aux jeunes générations.
Les cinéphiles retiennent évidemment le célèbre Que sera, sera, entonné dans la deuxième version de L’homme qui en savait trop, d’Alfred Hitchcock, en 1956. La jeune femme chante une première fois le morceau dans un hôtel de Marrakech, devant l’espion Louis Bernard, incarné par Daniel Gélin et le docteur McKenna, interprété par James Stewart. Elle le reprend, lors d’un moment décisif du long métrage, au cours d’une soirée donnée dans l’ambassade d’un pays de l’Est. Ce morceau, qui deviendra un tube maintes fois repris -y compris par les supporters de Liverpool-, obtiendra l’Oscar de la meilleure chanson originale, en 1956. Doris Day avait découvert le chant après un accident de voiture. Elle avait pris des cours et se fit ensuite connaître grâce à un premier morceau jazzy et nostalgique enregistré en novembre 1944, dont les paroles disaient l’envie de retourner au pays, captait l’état d’esprit des soldats américains engagés sur tous les fronts. Puis elle s’illustra dans des comédies musicales sirupeuses -c’était la mode-, mais ne fut associée à aucun chef-d’oeuvre, bien qu’elle tournât avec le réalisateur de Casablanca, Michael Curtiz, dans Romance à Rio, où elle jouait une chanteuse professionnelle, ce qui fut surtout son emploi.
En 1953, pourtant, elle changea quelque peu de registre, en acceptant le rôle de Calamity Jane dans La blonde du far-west. Ce tout petit film, médiocrement réalisé, lui permettait de montrer quelques talents d’actrice, à travers une composition qui entremêlait la gouaille et le franc-parler. Deux ans plus tard, elle s’essaya au drame dans Les Pièges de la passion, reprenant le personnage qu’Ava Gardner avait refusé. Un rôle plus saillant dans Confidences sur l’oreiller, en 1959, lui valut une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice. Elle y rencontra Rock Hudson, qu’elle initia à la comédie, qui devint un ami et avec lequel elle tourna deux fois dans les années soixante - (Pyjama pour deux, en 1961, Ne m’envoyez pas de fleurs, en 1964) -.
La suite fut plus difficile, le succès s’éloignant dans les années 70. Les difficultés financières, accentuées par des problèmes personnels, l’obligent à accepter de médiocres prestations télévisuelles, dont la sitcom The Doris Day Show qui s’achèvera en 1973. Puis elle se retire, pour se consacrer à la cause animalière. Elle effectue un surprenant retour en 2011, en classant son nouvel album de chansons - des reprises de standards -, dans le top 10 anglais, à l’âge de 89 ans, ce qui en fait l’artiste la plus âgée à avoir être listée dans les charts.
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