Mort de l’auteur et dessinateur Carlos Nine

Les récits de Carlos Nine avaient été publiés dans L’Écho des savanes avant d’être traduits chez Albin Michel (Meurtres et châtiments, 1991) puis chez les Rêveurs. Son dernier album, Tropikal Mambo, traduit par Thomas Dassance, était sorti en mars dernier. Formé aux Beaux-Arts de Buenos Aires, il se définissait comme un « néofiguratif » et son style narratif mêlait ironie et poésie décalée. Il avait été publié dans une dizaine de pays et fait l’objet d’expositions, de l’Argentine à la Norvège, en passant par l’Espagne et la Belgique, tout en collaborant avec d’autres artistes dont Joann Sfar. Carlos Nine avait reçu plusieurs récompenses internationales dont le prix Alph-Art du meilleur album étranger au Festival d’Angoulême 2001 pour Le Canard qui aimait les poules (Albin Michel Bande Dessinées), où l’on découvrait le palmipède Saubon, canard marxiste et décadent. Au cinéma, il avait réalisé le court-métrage documentaire La Marcha sobre Ezeiza (1973) et participé au scénario du film d’animation Anima Buenos Aires (2012). Sa disparition survient deux mois après celle du dessinateur français Siné (1928-2016). Carlos Nine était âgé de 72 ans.