Le 26 juillet 2020
- Acteur : Olivia de Havilland
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Dernière star d’une époque révolue, Olivia de Havilland avait entamé sa carrière cinématographique en 1935. Elle avait délaissé les plateaux de tournage à la fin des années 70. Son duo mythique avec Errol Flynn, ainsi que son rôle de Melanie Hamilton, dans Autant en emporte le vent, demeurent en mémoire. Elle avait gagné l’Oscar de la meilleure actrice à deux reprises.
News : Quelques mois après la légende Kirk Douglas, Olivia de Havilland s’est éteinte, elle aussi centenaire. Avec sa disparition, c’est tout une période qui s’en va, celle d’un âge d’or hollywoodien qu’incarne notamment Autant en emporte le vent, dont elle était la dernière actrice encore en vie. La carrière de la comédienne, née à Tokyo en 1916, débute avec le film Alibi Ike de Ray Enright (1935). La toute jeune artiste devient ensuite une des stars de la Warner, en incarnant un duo mythique avec Errol Flynn dans Capitaine Blood de Michael Curtiz (1935), un incontournable du film d’aventures, où malgré son rôle de faire-valoir, elle parvient à aimanter l’attention du spectateur, puis dans le classique long métrage Les Aventures de Robin des Bois, du même Curtiz (1938), où elle est une Lady Marianne à la fois naïve et acharnée. Elle retrouvera une dernière fois son partenaire dans le western La Charge fantastique de Raoul Walsh, sorti en 1941.
Mais c’est avec le rôle de la douce Melanie Hamilton, une sorte d’antithèse de l’inflexible Scarlett O’Hara (incarnée par Vivien Leigh), qu’Olivia de Havilland entre dans la légende, ainsi que toutes les stars associées au prodigieux succès d’Autant en emporte le vent, le film aux huit Oscars, définitivement installé dans le Panthéon des classiques du cinéma.
La comédienne négocia très bien ce triomphe et proposa des prestations plus subtiles que dans le film de Fleming : son rôle de La Fosse aux serpents d’Anatole Litvak, où elle interprétait une romancière internée à la suite d’une dépression nerveuse, lui permet de remporter la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine, à la Mostra de Venise, en 1949. Deux ans auparavant, elle avait glané l’Oscar de la meilleure actrice, pour son personnage de mère célibataire dans le mélodrame de Mitchell Leisen, À chacun son destin. Elle gagnera à nouveau la prestigieuse statuette dorée en 1950, grâce à son interprétation d’une vieille fille, dans L’Héritière, de William Wyler, sorti en 1949. Sa carrière s’essouffla par la suite, malgré son personnage à contre-emploi, machiavélique, du thriller de Robert Aldrich, Chut, chut, chère Charlotte (1964). Comme d’autres stars de l’âge d’or, elle cachetonna dans un film catastrophe, genre alors en vogue dans les années 70 : ce fut Les Naufragés du 747, commercialisé en 1977. Deux ans plus tard, elle achevait sa carrière sur les plateaux de cinéma avec le très oublié long métrage de Ken Annakin, Le Cinquième Mousquetaire, où elle partageait l’affiche avec Sylvia Kristel. Elle se consacra ensuite à des téléfilms, durant les années 80, puis se retira pour écrire son autobiographie. Les années 2000 et 2010 furent le temps des hommages : elle présida la 75e cérémonie des Oscars en 2003, reçut une standing ovation lors des César 2011. L’année précédente, elle avait obtenu la Légion d’honneur des mains du président Nicolas Sarkozy. Elle vivait dans notre pays depuis le début des années 50, avait même demandé et obtenu la naturalisation française.
Olivia de Havilland est morte le 26 juillet à Paris, à l’âge de 104 ans.
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