Seul contre tous les pourris !
Le 25 avril 2007
L’intrigue rendue inutilement complexe nuit à l’intérêt du film et à la qualité d’un message pourtant toujours d’actualité.
- Réalisateur : Okacha Touita
- Acteurs : Miloud Khetib, Azzedine Bouraghda, Boualem Benani
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Français, Algérien
- Date de sortie : 25 avril 2007
- Plus d'informations : Le site du film
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– Durée : 1h56mn
L’intrigue rendue inutilement complexe nuit à l’intérêt du film et à la qualité d’un message pourtant toujours d’actualité.
L’argument : 1990. L’Algérie est en pleine lutte contre les terroristes. Le commissaire de police Brahim Llob, la cinquantaine, est une tête brûlée pour sa hiérachie et les gens du pouvoir qu’il exècre et a l’intention de dénoncer dans son prochain livre Morituri. L’un d’eux lui demande de retrouver sa fille disparue. Très vite, il se rend compte qu’il est manipulé mais il compte bien faire la lumière sur cette affaire. Au moins avant d’être contraint de partir à la retraite.
Notre avis : Morituri est un film inspiré de l’œuvre éponyme de l’écrivain algérien Yasmina Khadra. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est le parti qu’a choisi Okacha Touita pour raconter une Algérie en prise direct avec le terrorisme qui empoisonne la vie des honnêtes gens et de nombreux intellectuels. Le réalisateur d’origine algérienne entraîne le spectateur dans une intrigue alambiquée dont la complexité est renforcée par un montage qui donne l’impression de passer du coq à l’âne. On s’ennuie, on se perd même dans cette enquête du très blasé commissaire Brahim Llob qui commence sur les traces d’une disparue, fait halte chez des terroristes tueurs d’intellectuels ou pénètre au cœur d’une mafia politico-financière impliquée dans le scandale de la Banque Nationale. Les raccourcis scénaristiques finissent pas nuire à l’intérêt de Morituri dont la problématique est pourtant d’actualité avec les attentats qui ont été perpétrés en Algérie en début de mois. Au moins, la morale reste sauve : une société décadente, comme celle décrite par Touita, abrite ses propres démons et donne raison à l’adage. La raison du plus fort, ici des plus corrompus, demeure souvent la meilleure.
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