Mon papy Titanic – Falzar, Marco Paulo - la chronique BD

Critique : Rose, en fuyant les tensions familiales, découvre un autre pan de la vie de sa mère. En effet, chez son grand-père, elle dort dans l’ancienne chambre d’enfant de sa maman. Ce papy un peu accaparé par son train-train quotidien et cette énorme maquette du Titanic est un peu débordé par cette enfant qui va vivre chez lui. Car accueillir sa petite-fille pour un week-end ou une journée, ça va, mais l’avoir tout le temps dans les pattes, devoir l‘amener à l’école, faire à manger, c’est une autre paire de manche.

Ces deux solitaires vont finalement échanger, découvrir leurs différences mais aussi leurs points communs. Car d’une génération à une autre, ils sont finalement plus semblables qu’ils ne le pensaient. Elle, perdue dans ses jeux vidéo, lui dans sa maquette, tous les deux un peu tête en l’air… Rose et son papy se révèlent très attachants. Et le duo vit ces petites aventures du quotidien qui resserrent les liens, des moments de tristesse, de poésie, de souvenirs, de découvertes qui forment la vie.

Falzar et Marco Paulo / Bamboo

Les dessins s’adaptent parfaitement à la tonalité du récit. Les personnages sont tout en rondeur, avec des mines joviales et émouvantes. Les décors se réduisent parfois à l’expression d’un ombrage ou d’une teinte de couleur, pour se recentrer sur les personnages.

La BD est découpée en plusieurs histoires de quelques pages, toutes titrées, et la composition s’éloigne du gaufrier pour nous donner des pages de quatre bandes découpées en une, deux ou trois cases. Ces dernières sont dépourvues de contour, et le blanc du dessin se mêle doucement à celui de la gouttière. Un beau travail sur les couleurs apportent une sérénité, une douceur supplémentaire aux histoires, et aident à nous immerger dans ce monde.

Mon papy Titanic repose sur des ressorts simples mais qui toucheront tous les âges. Car le duo formé par Rose et son papy nous donnent rapidement envie de vivre avec eux ces moments au jour le jour.