Mimosa . T.1. Les choses changent... C’est énervant - La chronique BD

Digne héritière d’un Calvin (mais sans Hobbes), Mimosa n’a pas la grâce de l’enfant mais bien son piquant. Évidemment, tout ne ressemble pas à du vécu, mais une quantité suffisante qui parlera à tous les parents à même d’apprécier ces petites douceurs. Ceux qui n’apprécient pas vraiment les enfants en auront toutefois pour leur argent également, car la petite a son caractère, et ses réparties font souvent mouche. L’absence de tout autre personnage hormis le chat Jean-Louis, visiblement dépressif et à deux doigts de perdre sa neuvième vie, renforce ce côté humoristique car il empêche de s’attacher, là où bien d’autres BD se sont senties obligées de faire vivre et évoluer différents protagonistes pour la rendre crédible et sympathique. Mimosa se joue de cela, se concentrant sur ses paroles, son contenu et son ironie.

Catmalou, Édith / Soleil

Pourtant, le dessin a quelque chose de vraiment agrippant, ne serait-ce que cette passion pour les chapeaux ou bonnets bizarres qui semblent parfois faire sortir l’héroïne d’un épisode de One Piece, ou la moue dégoûtée qu’elle peut jeter sur une pensée ou un objet. La simplicité du noir et du blanc, quelque fois relevé d’une pointe d’un rouge rosé très doux, participe à faire la force de ces strips, presque davantage que le format incongru et surtout le choix de quatre cases pour une chute souvent étirée, mais qui fait mouche à chaque fois.

Catmalou, Édith / Soleil

Drôle et originale, Mimosa est un bon croisement atypique entre Calvin et Esther, une jeune fille mature et un peu décalée qui aime aussi l’enfance, rappelant au lecteur que ces années sont bel et bien un joli mélange d’émotions et d’explications.