Un roman policier habile, sous l’ombre tutélaire de Pablo Neruda.

Estelle Monbrun a une spécialité : les romans policiers sur lesquels plane l’ombre intimidante et familière d’un grand écrivain. Après Proust, Colette et Marguerite Yourcenar, c’est l’immense poète Pablo Neruda qu’elle convie à son jeu.
Tout commence donc à la villa Pablo Neruda, lieu idyllique sur la côté chilienne, où des créateurs venus en résidence sont conviés à œuvrer en paix. Paix rapidement compromise, comme il se doit, par un meurtre mystérieux. Les sombres ramifications du crime plongent leurs racines dans l’Histoire...
Ce récit sans temps mort circule astucieusement entre passé et présent. Si la recette n’est pas nouvelle, et que les personnages, volontiers caricaturaux, manquent parfois d’épaisseur, on ne boudera pas son plaisir car Estelle Monbrun possède une qualité rare : tenir son lecteur en haleine. Une lecture d’été hautement recommandable.