Le 28 février 2017


- Scénaristes : Jerry Frissen>, Alejandro Jodorowsky>
- Dessinateur : Niko Henrichon
- Genre : Science-Fiction
- Editeur : Les Humanoïdes associés
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 15 février 2017
- Durée : T.4
Cap sur les transhumains dans ce tome 4 de la série des Méta-Barons.
Pour les puristes, ce tome 4 du nouveau cycle arrive enfin, et il faudra attendre désormais la suite. Pour les novices, il faut remettre Méta-Baron dans son contexte : création d’Alexandro Jodorowsky dans la saga L’Incal, ce personnage secondaire, sorte de guerrier mercenaire ultime, a connu plusieurs développements. Ses ancêtres ont notamment eu leur heure de gloire avec les huit tomes de La Caste des Méta-Barons, ou Castaka. Désormais, c’est en parallèle de l’histoire de l’Incal que se situe ces nouveaux tomes. On y retrouve des personnages bien connus, comme le célèbre robot Tonto, l’atmosphère de space opera bien sombre propre à la galaxie de Jodorowsky et Moebius, mais c’est désormais le duo Frissen-Henrichon qui est aux commandes. Il faut leur rendre un talent certain : tout en étant dans l’hommage et la continuité, ils ont réussi à s’émanciper et créer leur style propre. Dans une sorte d’ambiance mêlant les Borgia et la papauté décadente, avec une belle maîtrise de la trahison et des combats spatiaux originaux, ce tome 4 rappelle également la saga Dune de Frank Herbert, avec un côté technophile et spirituel. Le héros éponyme de ce quatrième tome, Simak le transhumain, peut être un écho à Duncan Idaho, ce guerrier ressuscité plusieurs fois, souvent personnage secondaire mais finalement essentiel dans le dernier tome. Les références sont sombres, sérieuses et appliquées.
© Les Humanoïdes associés
Ce souci du sérieux transpire dans le dessin et la conduite de l’histoire. Le narrateur est un personnage peu charismatique, mais finalement attachant, le susnommé Tonto, qui dévoile les forces et faiblesses de son maître le Méta-Baron. Comme toujours, l’amour et la mort se mêlent dans une danse paradoxale, qui a fait la force de toutes les séries. Pou relier ces destins, la substance nommée Épyphite est placée au centre, donnant un caractère cosmique à l’histoire personnelle des Méta-Barons. Meilleur guerrier de la galaxie, le Méta-baron va être confronté à de nouveaux choix et de nouvelles limites, toujours dans un cadre où l’honneur côtoie la trahison. Attention toutefois à ne pas pousser cette série trop loin, atteindre des limites scénaristiques, un écueil que les séries précédentes avaient également pris de plein fouet, allant beaucoup dans la surenchère des exploits héroïques et des amours impossibles.
© Les Humanoïdes associés
Ce tome s’inscrit dans la continuité de la série et de l’univers des Méta-Barons. Farouche, honorable, peut-être un peu trop dur et épique, mais c’est ce qui a construit le charme de cette épopée. Simak le transhumain est un album qui ne déroge à aucune de ces caractéristiques, et ravira les puristes.
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