Le 5 novembre 2017
- Scénariste : Jerry Frissen>
- Dessinateurs : Niko Henrichon, Valentin Sécher
- Genre : Science-Fiction
- Editeur : Les Humanoïdes associés
- Famille : BD Franco-belge
- Durée : T.5
Déclenchement d’un nouveau cycle de violence pour le célèbre Méta-Baron.
Les univers se croisent et le Méta-Baron a réussi à pénétrer dans celui qui semble à l’origine de l’Épiphyte, cette ressource vitale et originelle. La planète Algoma où il s’est échoué, manchot et blessé, est gardé par une société de matriarches gardiennes qui s’appuient sur des races locales primitives pour empêcher les intrus de repartir vivants. Rina est leur leader, et paraît partager beaucoup avec le Méta-Baron... D’entrée, la découverte de cette planète où tout flotte mais ne vole pas vraiment s’avérait compliquée. Les indigènes locaux, la trame du scénario, beaucoup d’éléments qui dès la couverture rappelle beaucoup Avatar, surtout lorsque la furie des Technos s’invite dans la partie. La brève rencontre avec Rina laisse un goût amer en bouche. Clairement, ce tome 5 n’est pas le mieux ficelé de la saga échue à Sans-Nom, qui démarre ici un nouveau cycle de diptyque. Il faudra attendre le tome suivant pour se faire une idée précise de ce que veut ce nouveau micro-départ dans la série. Privé de son Tonto (qui continue toutefois à narrer) et de son Métabunker, Sans-Nom n’est qu’en apparence vulnérable, et ses prises de position ne sont pas très explicables. Que les fans se rassurent, la violence et l’honneur, sont toujours présents, et les puristes cibleront davantage les références à Métal Hurlant plutôt qu’à Avatar.
© Les Humanoïdes associés
Le dessin permet de lier cependant à l’univers de Jodorowsky, qui se retrouve facilement et fidèlement dans ce nouvel opus. Après tout, la violence reste reine, l’amour est aussi épique qu’un combat et les personnages secondaires sont voués à un destin de souffrance et de sacrifice. Les ingrédients sont là, et surtout le graphisme dispose toujours autant d’un côté fascinant, charnel et sulfureux, où les cicatrices et les muscles sont à l’honneur. L’atmosphère de jungle étouffante malgré les vertiges liés au flottement du sol y est prenante, participant à recréer l’ambiance des premiers tomes de la Caste.
© Les Humanoïdes associés
Excellent dans sa forme mais décevant sur le fond, ce tome 5 de la saga s’intéresse à un personnage féminin qui aurait pu faire fort, mais fait mal. La suite devrait cependant rééquilibrer la donne, et il convient de ne pas douter de cet univers, toujours léché.
Scénariste : Jerry FRISSEN
(Histoire originale d’Alejandro JODOROWSKY)
Dessinateur : Valentin SÉCHER
56 pages - 14,50€
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Galerie photos
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