La psychanalyse au placard
Le 2 décembre 2003
La psychanalyse entre références et clins d’œil : un film à la bonne humeur communicative.


- Réalisateur : Andrew Litvack
- Acteurs : Stanislas Merhar, Dianne Wiest, Jane Birkin, Vanessa Redgrave , Bulle Ogier
- Genre : Comédie
- Nationalité : Britannique, Français

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– Durée : 1h30mn
La psychanalyse entre références et clins d’œil : un film à la bonne humeur communicative.
L’argument : Vu les circonstances, il est temps pour Thomas de consulter un psy. Non seulement, ses rendez-vous amoureux avec des hommes sont des échecs cuisants, mais il doit en plus supporter la visite de sa mère, une diva capricieuse. Ses soucis ne s’arrêtant pas là, il apprend que son père n’est pas vraiment mort avant sa naissance, et il est témoin d’un meurtre. Une seule alternative, une séance express avec le Dr Rey ! Sauf que la fameuse psychanalyste vient de mourir et que c’est sa patiente, Pénélope, une actrice névrosée et disjonctée, qui pallie le besoin de Thomas de s’épancher. Leur singulière relation va les entraîner dans un tourbillon d’aventures fantasques.
Notre avis : Lorsqu’un jeune réalisateur, dont c’est le premier long métrage, réussit le pari improbable de réunir une distribution aussi prestigieuse, il faut certainement y voir le signe d’un talent prometteur. Une heure et demie plus tard, pas de doute, Andrew Litvack possède un sens indéniable de la mise en scène et se révèle à la hauteur de la pléiade de stars présente au générique de Merci... Dr Rey !
Jonglant avec plusieurs genres cinématographiques très codifiés, Andrew Litvack nous emmène sur les chemins de la farce, de la comédie à l’américaine, du thriller ou du drame. On le sent jubiler lorsqu’il multiplie les références et les clins d’œil à De Palma, Vanessa Redgrave ou Lubitsch, une jubilation contagieuse.
Au gré de ses rencontres extravagantes, Thomas remet en causes certains fondements de la psychanalyse, la sacralisation de la parole, le narcissisme, la relation mère-fils... L’ensemble peut paraître ardu voire fatigant, mais Andrew Litvack privilégie le rythme et le badinage, et nous livre une comédie atypique, débordante d’une bonne humeur communicative, qui se croque comme un chocolat de Noël.