Memento mori
Le 17 février 2009
Marre de la mémoire qui flanche.
- Réalisateur : Roland Suso Richter
- Acteurs : Ryan Phillippe, Piper Perabo
- Genre : Thriller
- Nationalité : Américain, Britannique, Allemand
- Editeur vidéo : M6 Vidéo
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– Durée : 1h30mn
Marre de la mémoire qui flanche.
L’argument : Un jeune homme se réveille à l’hôpital sans aucun souvenir de ses deux dernières années. Soupçonné d’un meurtre et impliqué dans un accident l’ayant conduit dans cet établissement, il est assailli de visions pouvant représenter son passé. Sa mémoire lui revient ainsi peu à peu par fragments... mais pas forcément dans le bon ordre. Il doit reconstituer son passé pour prouver son innocence. Mais l’est-il réellement ?
Notre avis : En attendant Mémoire effacée le mois prochain, Memories est une énième variation autour de la mémoire (amnésie, manipulation...) sur fond de thriller esthétisant qui n’apporte strictement rien au genre et ressasse des pistes convenues et des clichés en pagaille. Ce qui au bout d’une heure trente est quand même un chouia épuisant.
Le style visuel clinquant et l’interprétation outrancière ne font qu’alourdir cette vague histoire de fils à papa qui part à la recherche de son passé et ainsi, au prix de nombreux efforts, découvre ce qui s’est réellement passé deux ans plus tôt. Cadenassé dans un cahier des charges restrictif, le récit ne cherche même pas à surprendre le spectateur (sur le même sujet, mieux vaut revoir l’excellent Troubles de Wolfgang Petersen) et s’avère au final tellement creux qu’il n’y a rien à montrer si ce n’est le passé et le présent qui se conjuguent, sèment le trouble dans les souvenirs du protagoniste, se répètent sans lassitude. La résolution finale est classique mais tente d’apporter un degré d’ambiguïté supplémentaire en jouant sur la notion de perception. Vaine tentative puisque tout le monde a déjà décroché.
A la fois superficiel et insignifiant, Memories a eu les yeux plus gros que le ventre et son réalisateur Roland Suso Richter (auteur de l’épatant Tunnel) s’est fait bouffer tout cru par la machine hollywoodienne. Son film se voudrait à mi-chemin entre L’échelle de Jacob et Ouvre les yeux. Or, faute de substance et de talent, il ne leur arrive même pas à l’orteil.
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