Le 11 juillet 2024
- Scénariste : Exaheva>
- Dessinateur : Félix Laurent
- Genre : Aventure, Science-Fiction
- Editeur : Les Humanoïdes associés
- Famille : Littérature jeunesse
- Date de sortie : 3 avril 2024
Une série de science-fiction qui séduit par son humour, son trait simple et son efficacité narrative.
Résumé : La jeune Nikki habite un village isolé dont les habitants vivent de façon précaire et sont à la merci d’un terrible mal : sans crier gare, ceux-ci peuvent mourir pétrifié, par un mal totalement inconnu. Le village est isolé du reste du monde par une forêt peuplée de monstres. Parti il y a plusieurs années pour chercher un remède, le père de Nikki n’est jamais revenu. Sa fille, très débrouillarde et experte en mécanique – elle n’a pas son pareil pour rafistoler les machines qui traînent dans la forêt, après une ancienne bataille spatiale – se décide à partir elle aussi, au grand dam de sa père. Mais que se cache-il derrière cette forêt ?
Critique : Prévue en 4 tomes, la série Mekka Nikki est née en 2015 sous la forme d’un fanzine édité par le duo belge formé par Exaheva (scénario, qui porte également le projet Still Heroes à mi-chemin entre BD et jeu vidéo) et Félix Laurent (dessin), avant d’être éditée sous une forme enrichie par les Humanoïdes associés. Le récit concerne cependant la fraîcheur et la spontanéité graphique de ses origines. Il en ressort une drôle d’hisoire pétrie de rebondissements, à l’univers original. Si la quête de Nikki – héroïne débrouillarde et pétillante affublée d’un robot, Perko, faire-valoir rigolo – est d’abord classique, le récit parvient ensuite à surprendre à force de rebondissements, et l’histoire se dévore avec gourmandise. Si Mekka Nikki emprunte ses codes narratifs à la science-fiction, les auteurs s’amusent avec leurs personnages, et cela se ressent à la lecture. Quelques idées sont bien senties, comme lorsque Nikki crée le carburant nécessaire au fonctionnement des machines en mixant des légumes pour faire… de la soupe. Les enjeux dramatiques sont cependant bien présents, et croissent au fil des chapitres, au fur et à mesure que le monde s’ouvre à Nikki et au lecteur. Le récit plein d’humour et naïf des premiers chapitres se complexifie ainsi progressivement : en cela, Mekka Nikki puise son inspiration du côté du manga, où l’univers se dévoile progressivement au lecteur, au fil de la quête d’un personnage central qui gagne en profondeur. La thématique du « mecha » est d’ailleurs le produit de cette influence japonaise.
- © Exaheva, Félix Laurent / Les Humanoïdes associés
Le dessin au trait noir de Félix Laurent, qui peut apparaître simple au premier abord (quelques traits suffisent à brosser un personnage), s’avère en réalité d’une redoutable efficacité. Le chara-design des personnages est très réussi, et le dessinateur ne lésine pas sur les détails lorsqu’il veut créer une atmosphère ou nous faire découvrir un nouvel espace. À rebours d’une science-fiction contemplative fondée sur de grandes scènes, Mekka Nikki privilégie un format ramassé (14,5x21cm) qui conduit à représenter de façon simplifiée vaisseaux et grands espaces. Il s’agit d’offrir un récit dynamique, porté par un découpage qui sait ponctuellement se montrer original, notamment lorsque Félix Laurent fait éclater les cases.
- © Exaheva, Félix Laurent / Les Humanoïdes associés
Destiné aussi bien à un public adolescent qu’aux adultes, Mekka Nikki est une série pleine de fraîcheur et bien ficelée, dont l’univers se dévoile progressivement au lecteur. Une série à fort potentiel, dont les deux derniers tomes sortiront à la rentrée, et qui bénéficiera d’une adaptation animée.
Tome 1 : 224 pages
Tome 2 : 256 pages
12,99 € par tome
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Galerie photos
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