Le 1er février 2014
- Acteur : Maximilian Schell
- Voir le dossier : Nécrologie
Comédien et cinéaste, frère de Maria Schell, Maximilian Schell avait remporté l’Oscar du meilleur acteur en 1962 pour son rôle dans Jugement à Nuremberg.
Frère cadet de l’actrice Maria Schell (1926-2005), Maximilian Schell naît à Vienne mais sa famille fuit l’Ansschluss et se réfugie en Suisse. Il débute sur les planches à l’âge de 26 ans puis tourne plusieurs films allemands avec les cinéastes importants de l’époque, dont Helmut Kautner. Comme sa sœur, il reçoit des propositions de Hollywood et joue le rôle d’un officier allemand dans Le bal des maudits (E. Dmytryk, 1958), dont le scénario se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, et dont les vedettes sont Marlon Brando, Montgomery Clift et Dean Martin. Le succès du film lui vaut d’être de la brillante distribution de Jugement à Nuremberg, production de prestige réalisée en 1961 par Stanley Kramer. Il y partage l’affiche avec un parterre de stars dont Spencer Tracy, Burt Lancaster, Montgomery Clift, Marlene Dietrich et Judy Garland mais lui seul obtient un Oscar, et de surcroît celui du meilleur acteur, qui lui sera remis par Joan Crawford. Loin de se vautrer dans le confort des studios américains, Maximilian Schell accepte d’être dirigé dans des films européens dont Les séquestrés d’Altona (V. De Sica, 1963) et Topkapi (J. Dassin). Il se consacre aussi à des mises en scène de théâtre, l’écriture de scénarios ainsi que la production et la réalisation de films dont Erste Liebe (1970), qu’il interprète au côté des jeunes John Moulder-Brown et Dominique Sanda. En tant que simple acteur, il se partage ensuite entre l’Europe et les États-Unis, collaborant avec des cinéastes aussi divers que Jean-Louis Bertuccelli ou Arthur Hiller, lequel lui permet d’obtenir une seconde nomination à l’Oscar du meilleur acteur pour The Man in the Glass Booth (1975). Éclectique et ouvert, Maximilian Schell s’avère aussi à l’aise dans le documentaire (Marlene, évocation du mythe Dietrich tourné en 1983), que dans des compositions dramatiques dans des films internationaux comme Julia (F. Zinnemann, 1977), Les îles (A. Azimi, 1983), Little Odessa (J. Gray, 1994), Vampires (J. Carpenter, 1978) ou Une arnaque presque parfaite (R. Johnson, 2008). Il vient de disparaître des suites d’une pneumonie.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.