Le 21 novembre 2015
Un drame historique qui met en valeur l’extraordinaire Charles Boyer.
- Réalisateur : Henri Verneuil
- Acteurs : Michèle Morgan, Charles Boyer, Jane Marken, Arletty, André Brunot
- Genre : Comédie dramatique, Noir et blanc
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : TF1 Vidéo
- Durée : 2h04mn
- Date de sortie : 26 novembre 1958
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– Sortie DVD : le 18 novembre 2015
Un drame historique qui met en valeur l’extraordinaire Charles Boyer.
L’argument : Séducteur sans le sou, Maxime Cherpray enseigne l’art de bien se conduire. C’est dans ce cadre que l’un de ses élèves, Hubert, lui demande de l’aider à séduire la belle Jacqueline Monneron. Mais Maxime tombe lui-même sous le charme de Jacqueline et la rivalité s’installe entre les deux hommes.
Notre avis : Surprenant quand on connaît la suite de sa carrière, Maxime est une comédie cruelle qu’Henri Verneuil met en scène avec plus d’efficacité que de génie. Mais il bénéficie de talents divers, dont celui d’Henri Jeanson que la Nouvelle Vague s’évertuait à ringardiser, et qui multiplie les bons mots et les répliques acerbes ; cependant, plus que la reconstitution historique un peu compassée, c’est par le scénario et les acteurs que le film tient et s’élève au-dessus du tout venant.
Bien sûr, il y a Arletty, dans ses années de vaches maigres, qui fait une énième fois son numéro de cruche gouailleuse, mais l’image est cruelle ; c’est surtout Charles Boyer qui tire son épingle du jeu, en pathétique séducteur fauché sur le retour. Il parvient à rendre naturel des dialogues très écrits, et sa mélancolie subtile contamine le film jusqu’à lui donner une saveur âcre. À ses côtés, Michèle Morgan ne démérite pas et promène son élégance de la froideur à la passion avec une certaine grâce.
En suivant ces personnages, l’histoire fait le portrait sombre d’une société qui vit d’apparences et qui bascule, juste avant la première guerre mondiale, dans le règne de l’argent et de la vulgarité ; un monde cynique, dans lequel Charles Boyer incarne d’anciennes valeurs promises à la disparition. Le film épouse ce mouvement en se transformant, passant de la comédie au drame, qu’une dernière image amplifie tragiquement. C’est la fin des apparences, l’engloutissement généralisé, que le début ironique laissait présager.
Les suppléments :
Enthousiastes, Guillemette Odicino et Éric Libiot évoquent diverses scènes du film, le réalisateur et les acteurs.
L’image :
Malgré de légers parasites et quelques plans instables, l’image est claire, nette, notamment dans la profondeur de champ.
Le son :
La musique a de la présence, mais les dialogues sont restitués sans finesse, avec des problèmes sur les sifflantes.
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