Mariage d’amour et d’ouverture
Le 8 août 2007
Une comédie sympathique, d’une facture un peu démodée, mais qui prône en douceur la modernité et l’ouverture de l’Iran. Rafraîchissant.
- Réalisateur : Hassan Fathi
- Acteurs : Dariush Arjmand, Fatemeh Goudarzi, Shila Khodadad, Daniel Holmes
- Genre : Comédie, Romance
- Nationalité : Iranien
- Date de sortie : 8 août 2007
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– Durée : 1h50mn
– Titre original : Ezdevaj be sabke irani
Une comédie sympathique, d’une facture un peu démodée, mais qui prône en douceur la modernité et l’ouverture de l’Iran. Rafraîchissant.
L’argument : Shirin est la fille adorée d’un important homme d’affaires du Grand Bazar de Téhéran, Haj Ebrahim. Elle mène la vie tranquille d’une jeune fille de la société aisée, jusqu’au jour où elle accepte de travailler dans l’agence de voyage de son oncle Saeed. Sa vie va basculer lorsqu’un jeune Américain s’y présente afin d’acheter un billet pour Shiraz, la ville des roses et des poètes... Un véritable coup de foudre se produit entre les deux jeunes gens. Mais Haj Ebrahim refuse obstinément d’accorder la main de sa fille à un étranger et encore moins à un Américain...
Notre avis : L’Iran est à la mode. Et après le superbe Persépolis, voilà que débarque une comédie, au titre sans équivoque (ni originalité...). Et c’est bien l’écheveau d’une comédie sentimentale traditionnelle qui se dévide sous nos yeux : les contraires qui s’attirent, l’opposition de la famille, les quiproquos... Rien ne manque. Rien n’est non plus très bien huilé, ni ne fonctionne vraiment pour des spectateurs archi-rodés aux ficelles du genre. Pourtant, ce petit film dispose d’un véritable capital sympathie et sa vision est des plus rafraîchissantes.
Car c’est l’ouverture de la société iranienne et de son pays tout entier que souhaite Hassan Fathi. Dans ce film qui a eu du mal à obtenir l’accord d’une censure impitoyable, c’est le mélange des cultures, l’ouverture à l’autre qui sont prônés. La résistance émane de la vieille garde quand la jeunesse se révèle plus que prête à l’ouverture. L’ennemi, ressortissant du pays abhorré, se révèle être un gentil jeune homme bien inoffensif, sincère et prêt à faire des concessions. L’ennemi véritable prend alors le visage d’un père prêt à tout pour caser favorablement son play-boy de fils, dragueur et accro à son portable. Quant aux femmes, elles ont du caractère, savent ce qu’elles veulent et ne s’en laissent pas conter par les tenants de la société patriarcale. Ce qui compte alors sont les qualités du cœur.
En montrant la société iranienne telle qu’elle est, diverse et accueillante, Hassan Fathi fait la nique aux traditionalistes qui oppriment leurs concitoyens. Il offre en outre un angle de vue inhabituel à des spectateurs plus habitués à appréhender ces sujets à travers les œuvres magnifiques, mais beaucoup plus sombres, de Kiarostami, Panahi ou les Makhmalbaf. Aucune comparaison possible, bien entendu, avec ces films largement supérieurs sur le plan cinématographique. Mariage à l’iranienne s’offre simplement en complément bienvenu, élargissant notre spectre de connaissance au cinéma populaire iranien (le film a obtenu un immense succès dans son pays). On pardonne alors volontiers une facture très télévisuelle, un jeune premier falot et des rebondissements téléphonés pour reprendre un peu de ce Mariage réconfortant.
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