Marco Perrin (1927-2014) : un second rôle des années 70

Avec son accent méridional et sa verve, Marco Perrin a tourné de nombreux films et téléfilms, tout en ayant une intense activité théâtrale. C’est d’ailleurs à la scène qu’il s’est fait d’abord connaître, jouant le répertoire de Roussin, Barillet et Grédy ou Mithois, donnant la réplique à Jacqueline Maillan dans Croque-monsieur et Potiche, ou Jean Poiret et Michel Serrault dans La Cage aux folles. Il a aussi collaboré à des spectacles d’un autre registre, à l’instar de Victimes du devoir d’E. Ionesco mis en scène par Antoine Bourseiller au Poche Montparnasse ou La Guerre de Troie n’aura pas lieu de J. Giraudoux mis en scène par Jean Mercure au Théâtre de la Ville et au Festival d’Avignon. Au cinéma, Marco Perrin a interprété des brefs seconds rôles. Il a ainsi été propriétaire de magasin dans Adieu Philippine (J. Rozier, 1962), curé dans Le vieil homme et l’enfant (C. Berri, 1966), résistant dans L’armée des ombres (J-P. Melville, 1969), manager dans Les malheurs d’Alfred (P. Richard, 1972), ou bien encore maçon dans Buffet froid (B. Blier, 1979). Dans Les valseuses (1973), il incarnait le vigile de supermarché qui échangeait des propos sarcastiques avec Gérard Depardieu. Yves Robert, Jean Yanne, Fernando Arrabal, Jacques Deray, Yannick Bellon ou Pierre Tchernia ont également fait appel à ce truculent comédien apprécié par ailleurs à la télévision, de Thierry la Fronde à La demoiselle d’Avignon. Atteint d’hémiplégie en 1983, il avait abandonné sa carrière. En 2010, il participa à Marco Perrin, un documentaire de Jérémy Kaplan retraçant son parcours professionnel.