Le 11 mai 2018

- Réalisateur : Dwight H. Little
- Acteurs : Heather Graham, Robert Patrick
L’un des pires tâcherons hollywoodiens de ces 30 dernières années sévit encore, la preuve au Marché du Film cannois.
- Heather Graham, en 2017 - Copyright The Little Film Company
Le film : Dire que l’on n’aime pas le cinéma de Dwight H. Little est un euphémisme.
Habitué aux films d’épouvante assez minables à la fin des années 80, Bloodstone, le miteux Halloween 4, une adaptation du Fantôme de l’Opéra avec Robert Englund, Freddy, donc, qu’il avait fait tourner dans un épisode de la version télé, le cinéaste n’a jamais su imposer sa marque, un style. Et surtout n’a jamais su dire non. L’horreur déclinant dans les années 90, il change de genre avec des nanars d’action, des purs. Avec Steven Seagal (Désigné pour mourir), le fils de Bruce Lee (Rapid Fire), Wesley Snipes (Meurtre à la Maison Blanche)... On lui a même confié l’épaulard de Sauvez Willy 2 pour diriger la baleine et son copain humain...
Pas étonnant que l’on perde vite de vue le bonhomme dans les années 2000 où il rejoint le wagon des never-been en enchaînant les épisodes de séries télé : Nikita, 24 heures chrono, Prison Break, Arrow, Bone, Marvel : les agents du S.H.I.E.L.D, Une nuit en enfer... Approximativement tout est passé devant son infernale caméra, y compris l’anaconda bidon en images de synthèse de Anacondas, à la poursuite de l’orchidée de sang, la suite du nanar sans Jennifer Lopez, avec que des morceaux d’inconnus à l’intérieur. C’était même sorti en salle, si, si.
- (C) The Little Film Company
Cannes 2018, le monsieur est toujours cinématographiquement vivant et le Marché du film propose un certain Last Rampage : The Escape of Gary Tison sorte de vilain DTV qui se cherche quelques écrans internationaux pour rentabiliser son casting 4 étoiles (divisé par deux) : Robert Patrick, John Heard et... l’anciennement sexy Heather Graham. Sorte de biopic sur un Prison Break réel qui s’est déroulé en Arizona en 1978, le film promet du has-been et beaucoup de poussière.
Un jour peut-être le truc atterrira sur l’une de vos plateformes de VàD préférée.
Aux USA, c’est Epic Pictures Productions, coupable de Big Ass Spiders qui a régalé en 2017.