Le 8 mai 2018
Deuxième chance pour ce beau et douloureux documentaire.


- Réalisateur : Emmanuel Gras
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Blaq Out
- Durée : 1h36mn
- Box-office : 35.247 entrées France (5 semaines) - 17.135 entrées Paris Périphérie
- Date de sortie : 6 décembre 2017

L'a vu
Veut le voir
– Sortie DVD : le 27 avril 2018
– Semaine de la Critique Cannes 2017 : Grand Prix Nespresso
Résumé : Au Congo, un jeune villageois espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.
Notre avis : Plutôt bien accueilli par la presse, Makala suit le périple d’un homme qui travaille pour survivre au Congo. Le film est méticuleux, assez austère, et souvent splendide. Mais il interroge surtout, comme le dit le réalisateur dans un bonus, sur une question essentielle : qu’est-ce que vivre ? Debout, actif, un projet en tête, le héros peut apporter un embryon de réponse, au-delà d’un message politique très implicite.
- Copyright Bathysphère productions
Les suppléments :
Si les six scènes coupées ne bouleversent pas notre vision du film, l’entretien, dense, avec le réalisateur pose les vraies questions sur le documentaire en général et celui-ci en particulier : sur la manière de parler de politique, sur le fait de « retravailler le réel », sur l’utilisation de la musique, ses propos ne peuvent qu’amener à la réflexion (24mn). Quant au court-métrage, Être vivant, bâti autour du témoignage d’un SDF, il est glaçant, impression renforcée par le parti-pris esthétique, une suite de travellings arrière dans la ville inhospitalière (17mn).
- Copyright Bathysphère productions
L’image :
Si la définition n’atteint pas des sommets, elle reste satisfaisante et la copie rend justice à des choix esthétiques cohérents.
Le son :
Les deux pistes (2.0 et 5.1) sont assez nuancées pour que rien ne nous soit épargné des efforts du protagoniste, mais aussi du souffle du vent et des montées de violoncelle.