Luc Besson inaugure enfin sa Cité du cinéma

Rêve ultime de producteur et de chef de studio, la création de ses propres studios de cinéma. Luc Besson l’a réalisé, un défi sans précédent en France.

Christophe Lambert, directeur général d’EuropaCorp et Luc Besson, ont inauguré ce vendredi 21 septembre la Cité du cinéma, des studios Hollywoodiens à la française. Neuf plateaux de tournage de 600 à 2.100 mètres carrés, près de Saint-Denis pour concurrencer notamment Los Angeles, Tokyo, Rome et Londres, où l’essentiel des blockbusters sont réalisés, un défi que la major française, spécialisée dans le film d’action sensationnel, s’est lancé malgré toutes les difficultés économiques pour la mettre sur pieds (côte boursière en dent de scie ces dernières années, perspectives peu glorieuses avec l’arrivée des taxations voulues par le nouveau gouvernement qui ne va pas favoriser l’accueil de tournages étrangers dans ces lieux).
Luc Besson, optimiste, a livré un vibrant hommage aux techniciens français, amer après son exil au Royaume Uni pour le tournage du Cinquième élément, faute de structure pouvant l’accueillir dans l’Hexagone dans les années 90.
Après Le dernier combat son premier long (1983), Le Grand Bleu l’oeuvre générationnelle la plus emblématique de sa carrière (1988) et la création d’EuropaCorp en 2000, il s’agit pour le nabab français d’une nouvelle pierre dans une carrière, marquée depuis quelques années par l’insuccès de ses réalisations (les deux derniers Angel A, Arthur, Adèle Blanc-Sec, The Lady) et la place prépondérante donnée aux productions de série B d’action globalisée (Taken 1&2, Colombiana...).