Un réalisateur est né. A découvrir absolument.
Le 20 juillet 2020
Une expérience de cinéma proprement hallucinatoire, empreinte d’une esthétique et d’une sensibilité certaines. Nous assistons à la naissance d’un grand réalisateur, Marin Troude.


- Réalisateur : Marin Troude
- Genre : Documentaire, Court métrage
- Nationalité : Américain, Français
- Distributeur : Enibas Distribution
- Durée : 0h22mn
- Date de sortie : 26 février 2020
- Plus d'informations : https://vimeo.com/marintroude/losti...

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Résumé : Dans la nuit du 12 octobre 2015, Pablo Carranza retombe dans la drogue dure malgré plusieurs années de sobriété et de lutte contre ses addictions. Seul dans son appartement, rongé par les remords et la culpabilité, il décide de se confesser en laissant un dernier message à son premier amour.
Critique : Pablo Carranza, après des mois d’abstinence, se remet à consommer de la drogue. Certes, pour son malheur, mais pour le bonheur des spectateurs surtout, qui découvrent l’expérience de ce jeune skater à travers la caméra magnifique de Marin Troude. Un réalisateur est né. Une façon d’appréhender le réel, de saisir la lumière, de magnifier l’image est née. Le court-métrage hypnotise son spectateur d’un bout à l’autre. Certes, les ralentis sont parfois trop nombreux. Et il y a chez ce metteur en scène une volonté d’en faire trop ou de trop bien faire. Mais la sensation qu’un grand film est en train de se concevoir est indéniable. Marin Troude a un véritable sens du cinéma. Il sait appréhender le regard, saisir l’émotion, et permettre à la voix brisée de son héros de se confier à la caméra.
- Copyright Enibas Distribution
On voit le jeune skateboarder s’adonner à sa passion ou se droguer. Peut-être les deux faces d’une même addiction. On découvre surtout un jeune homme très seul. Il tente de raccrocher les wagons avec son amoureuse, laquelle a dû se décourager de son rapport insatiable à la drogue ou à l’alcool. La solitude est immense. En attestent ces grandes baies de mer où il est seul à avancer vers l’eau, en attestent ces chantiers perdus où il escalade les murs avec son skateboard. Le réalisateur ne laisse voir qu’une seule séquence où un ami tend la main à Pablo, dans une rue. Tout le reste n’est que solitude, parole face à lui-même.
- Copyright Enibas Distribution
Il y a fort à parier que le nom de Marin Troude ne tardera pas à éclore sur nos écrans. Adoubé par les festivals, son court-métrage Lost in Carranza annonce déjà les promesses d’un grand cinéaste, soucieux avant toute chose d’une esthétique de l’image et d’un réel à transcender.