Le 3 janvier 2013
Malgré les imperfections techniques de la réalisation, l’atmosphère sensuelle et baroque de cette mise en scène capte le spectateur.
- Réalisateur : Jean-Paul Carrère
- Acteurs : Louis Seigner, Francis Huster, Michel Etcheverry
- Genre : Théâtre
- Editeur vidéo : Éditions Montparnasse
- Durée : 2h57mn
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– Date de l’enregistrement : 1977
– Mise en scène : Franco Zeffirelli
– Avec : Jean-Luc Boutté, Annie Ducaux, Patrice Kerbrat, Catherine Salviat
Malgré les imperfections techniques de la réalisation, l’atmosphère sensuelle et baroque de cette mise en scène capte le spectateur.
L’argument : Alexandre de Médicis règne en despote à Florence, son cousin Lorenzo est son fidèle compagnon de débauche. Mais Lorenzo est en fait un être double. Fils du républicain Philippe Strozzi, il est devenu le symbole de la corruption pour le peuple, qui le surnomme avec mépris Lorenzaccio. C’est aussi un idéaliste. Ou plutôt, il l’était.
Notre avis : Comparée à celle des comédies-proverbes, la mise en scène de Lorenzaccio relève de la gageure : intrigue foisonnante, multiplication des tableaux et des personnages, mélange des genres et des registres, le tout sur fond de compromissions politiques et de faux-semblant amoureux. C’est pourtant avec talent que Franco Zeffirelli donne vie à la cour de Florence, grâce à un tempo soutenu tout au long de la pièce. Les tableaux se succèdent avec fluidité et une certaine harmonie, portés par des acteurs impeccables qui ont su travailler de concert. Le problème de cette captation est donc essentiellement technique : la réalisation de Jean-Paul Carrère, dynamique mais tributaire de son époque, peine à restituer la beauté flamboyante et l’atmosphère baroque que la scène dégage. On regardera donc cette mise en scène sans déplaisir, quoiqu’avec une légère frustration. Le DVD constituera tout de même un bon outil pédagogique à destination d’un public scolaire.
Les suppléments :
Pas de supplément en dehors d’un livret explicatif et d’une présentation destinée aux téléspectateurs de l’époque, qui présente quelques singularités amusantes (présentation kitsch au cours de laquelle l’animatrice justifie les enchaînements en "fondu au noir", par préférence aux levers et baissers de rideaux, alors que ce procédé nous paraît aujourd’hui tout à fait banal au théâtre).
L’image :
Elle est terne et manque de netteté. Le flou qui auréole visages et costumes prive le spectateur d’une certaine empathie.
Le son :
Le mono, qui habituellement convient à ce genre de captation, s’avère insuffisant lors des scènes situées à la cour, où les voix s’entremêlent confusément à la musique. Les timbres manquent parfois de distinction, et la musique de Maurice Jarre n’est pas vraiment mise en valeur.
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