Livewire – Vita Ayala, Raul Allen, Patricia Martin - chronique BD

Scénarisé par Vita Ayala qui a repris le flambeau laissé par l’excellent Matt Kindt, Livewire se concentre sur une héroïne familière de l’univers Valiant, déjà à l’œuvre dans Harbinger, Unity ou Secret Weapons, dont cet opus constitue une forme de suite bien qu’il puisse se lire indépendamment. Livewire constitue l’un des personnages les plus intéressants de l’univers Valiant. Femme, noire, dotée de pouvoirs qui forment un miroir de nos sociétés contemporaines, elle constitue le personnage idéal pour élaborer un questionnement social. Livewire représente les psiotiques, individus exceptionnels par leurs pouvoirs qui forment de fait une minorité vue comme un danger par le reste de la population. La première partie du run de Vita Ayala met en scène l’introspection de l’héroïne qui s’interroge sur l’utilisation de ses pouvoirs.

Vita Ayala – Raul Allen - Patricia Martin / Bliss Éditions pour la version française

À rebours de super-héros parfois monolithiques, Livewire évolue au fil des pages tandis que la deuxième partie du comics la met aux prises avec un organisme d’encadrement des adolescents psiotiques. Si elle demeure linéaire et parfois assez attendue, l’intrigue n’en reste pas moins stimulante pour le lecteur.

Vita Ayala – Raul Allen - Patricia Martin / Bliss Éditions pour la version française

Le dessin de cet épisode, classique et efficace, séduira les amateurs de comics avec des scènes d’actions dynamiques et très fluides et une belle mise en couleurs. Seul bémol, le dessin de la troisième partie du récit est un ton en-dessous, la faute à une moindre finesse du trait et des personnages plus figés. Le plaisir de lecture demeure quant à lui bien présent jusqu’à la dernière planche du récit.
Avec Livewire, Valiant confirme sa capacité à construire des personnages complexes qui collent aux enjeux de notre temps.