Le 18 juin 2015
Alex Ross Perry signe un film partagé entre influences et singularité.


- Réalisateur : Alex Ross Perry
- Acteurs : Jonathan Pryce, Jason Schwartzman, Elisabeth Moss, Joséphine de La Baume, Krysten Ritter
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Potemkine
- Durée : 1h38mn
- Date de sortie : 21 janvier 2015

L'a vu
Veut le voir
– Sortie DVD : le 2 juin 2015
Alex Ross Perry signe un film partagé entre influences et singularité.
L’argument : À la sortie de son deuxième roman, Philip est nerveux. D’autant plus que New York l’oppresse et que la relation avec sa petite amie Ashley se détériore. Quand Ike Zimmerman, son idole, l’invite dans sa maison de vacances, Philip trouve enfin la sérénité et parvient à se concentrer sur son sujet préféré : lui-même.
Le film :Troisième film de Perry, Listen up Philip est le moins confidentiel, le moins « mumblecore » ; il s’inscrit davantage dans le mouvement indépendant new-yorkais, avec sa caméra à l’épaule, très mobile, son montage cut, ses zooms, ses panos filés et ses dialogues très écrits.
© Droits réservés
Inspiré par Woody Allen et Philip Roth, le cinéaste scrute un petit monde d’intellectuels atrabilaires, vaniteux et égocentriques. Ses personnages sont plutôt antipathiques, surtout les hommes, et vivent enfermés dans leur univers d’introspection, ce que la voix off accentue encore, mais peu à peu le film devient amer et perd de sa méchanceté et de son humour ; c’est qu’il finit par dresser un constat sinistre, celui d’un monde postmoderne névrosé régi par la solitude et l’incommunicabilité.
Les suppléments :
Le making of (12 minutes) est découpé comme le film, en courtes séquences saisies sur le vif et sans commentaires. Les dates donnent une idée de l’avancement, mais on n’apprend pas grand chose.
Neuf scènes coupées, bien dans le ton du film, qui là encore n’ajoutent que peu (7 minutes).
En revanche, l’entretien avec Olivier Père est passionnant, riche de précisions sur le film et le cinéaste (27 minutes).
Bande-annonce.
L’image :
En accord avec l’esthétique du film, c’est à dire loin des conventions de la haute définition contemporaine, l’image restitue parfaitement les partis-pris du cinéaste.
Le son :
Une seule piste VO Dolby Digital 5.1 qui privilégie évidemment les dialogues et en souligne toutes les nuances.
La critique : ICI