L’ultime propphétie de la sorbetière perdue
Le 13 juin 2018
- Scénariste : Allan BARTE>
- Dessinateur : Allan BARTE
- Collection : Tapas
- Genre : Humour, Science-Fiction
- Editeur : Delcourt
- Famille : Comics
- Date de sortie : 23 mai 2018
Déjanté, décalé, le post-apocalyptique à savourer comme un sorbet survitaminé.
Résumé : Shalindra se sent oppressée dans un société qui subit le joug du président et de ses couleurs ternes. Avec ses amis punks, elle décide de faire tomber le tyran, sans se douter que la chute du régime entraînera l’humanité dans le chaos. Des années plus tard, un aventurier erre dans le désert, et porte en lui le dernier espoir des réfugié pour échapper au gang du cirque...
Loufoque à souhait, sorte de Mad Max croisé avec South Park, un Hiver de Clown de la série Jeremiah parodié et décrédibilisé, cet album est finalement à l’image de son titre : sans queue ni tête. Partant des bas-fonds d’une société aseptisée, mais finalement plutôt organisée et consciente, la jeunesse promet une révolution colorée et incontrôlée, l’aventure va rapidement faire un bond en avant inattendu qui amène dans un France désertique, ensablée comme un clin d’oeil à Klapisch, aux mains de gangs féroces... qui ignorent tout de la violence. Dès lors, on comprend que les retournements de situation ubuesques, les caricatures du genre post-apocalyptique vont s’enchaîner, empêchant toutefois le message inhérent d’une œuvre SF de s’exprimer. Quelle est la meilleure société ? Celle qui ignorait la violence et la couleur, ou celle du chaos et de l’imprévu ? Pas de bons ou de méchants, mais une poignée de personnages avec des humeurs changeantes, des projets sensés ou non, des prophéties inachevées et mal interprétées, des aventures en fin de compte plus piquantes qu’épiques.
© Delcourt
Difficile de formuler une opinion subjective sur le dessin d’Allan Barte, qui pourrait être qualifié de basique, simpliste selon les avis, décalé, folklorique selon d’autres. Pourtant, il a assurément pour but de faire glisser les lecteurs dans un univers fantasque, singeant la réalité, voulant montrer le côté clownesque non assumé des sociétés, que ce soit celle des mondes de SF ou celle de notre monde contemporain. Décors sans reliefs, personnages simplifiés, des yeux jusqu’aux voitures, qui ressemblent aux jouets pour enfants, l’ensemble joue sur l’inefficacité du rendu, lui aussi comique.
© Delcourt
Tout comme les clowns du cirque sont là pour mettre mal à l’aise avec une parodie des manières, des mœurs avec des gags, L’Ultime prophétie de la sorbetière perdue joue sur le ridicule, de son histoire, de son dessin, pour rappeler que tout peut être envisager sous cet angle.
114 pages - 17,95€
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Galerie photos
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