Le 22 juin 2020
- Titre original : Senza Paura
- Scénariste : Andrea Campanella>
- Dessinateur : Anthony Mazza
- Genre : Chronique sociale
- Editeur : Ici Même
- Famille : Roman graphique
- Date de sortie : 26 juin 2020
- Titre original : Senza Paura
Une chronique sociale pleine d’humanité et graphiquement très réussie qui se déroule dans le Brésil de 1950.
Résumé : Luiz est un jeune garçon de São Paulo qui aime le football et le cinéma et vit avec sa grande sœur Vera et son père cheminot, Jorge. Une nuit, Jorge meurt écrasé par un train qui a déraillé en raison d’un défaut d’entretien de la voie ferrée. Le syndicat de cheminots alerte la compagnie, mais cette dernière réprime le mouvement de contestation. Le jeune Luiz se retrouve confrontée à la violence et à l’injustice dans un pays gangréné par la corruption et l’extrême-droite.
Réalisé par de deux artistes totalement inconnus en France, Andrea Campanella (scénario) et Anthony Mazza (dessin), Les intrépides séduit essentiellement par le traitement accordé à un récit dont la trame est somme toute assez simple. Le contexte socio-politique constitue la toile de fond d’une histoire qui se focalise sur l’injustice dont est victime cette famille modeste à la veille de la Coupe du monde de 1950. Le récit s’arrête en particulier sur la violence exercée par les nationalistes qui répriment les mouvements sociaux et s’en prennent aux immigrés, en particulier le jeune boulanger italien Mario auquel le héros Luiz se lie d’amitié.
- Andrea Campanella, Anthony Mazza / Ici Même
Les intrépides s’avère économe en mots et laisse parler le dessin, qui transmet l’essentiel des émotions au lecteur par des cases qui s’arrêtent sur un geste ou un silence. Le dessin d’Anthony Mazza est absolument remarquable. Il repose sur des aplats de couleurs chaudes qui collent parfaitement avec l’atmosphère du São Paulo estival, et le réalisme des décors. L’artiste exprime en particulier son goût pour les représentations géométriques. Le graphisme d’Anthony Mazza puise son influence dans le cinéma étasunien réaliste auquel le récit rend hommage avec entre autres l’insertion d’images de La chevauchée fantastique de John Ford.
- Andrea Campanella, Anthony Mazza / Ici Même
Si le récit traite du thème assez commun de l’injustice dans une ville gangrenée par la violence, Les intrépides se distingue par sa maîtrise graphique qui laisse toute sa place à l’expression de la sensibilité des personnages.
120 pages – 22 euros
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