Les Godillots . T5 . Un p’tit dernier avant la Paix – La chronique BD

Notre trio de choc se retrouve en novembre 1918. Oui, novembre 1918, on est à un jour de la fin de la guerre, puisque l’histoire se passe le 10. Mais comme on peut s’en douter, tout ne sera pas si facile pour nos héros. Des personnages issus des anciens tomes refont surface et ne vont pas faciliter les dernières heures précédant la fin des hostilités.
Dans cette dernière ligne droite, l’absurdité des conflits humains ressort d’autant plus violemment que l’on réalise être presque au bout. Quatre ans de guerre, et la fin annoncée ne suffit pas à calmer certains. Olier nous plonge au cœur de ces dernières heures avant que nos héros ne retournent à la vie civile. Bixente retrouvera-t-il son frère ? Salopiot trouvera-t-il de nouvelles pommes à manger ? Toutes les réponses dans ce dernier tome.
Nous sommes heureux de constater que les auteurs ont su trouver un équilibre. Développer une série sans l’étirer trop longuement. Nous avons même été surpris de découvrir que la série se finissait déjà. Et ce sentiment indiquait bien que c’était le meilleur moment pour la finir.

Aux dessins, Marko nous offre un beau voyage pour un dernier baroud d’honneur avec ce trio fort attachant. Sans négliger l’apport des magnifiques couleurs de Catherine Moreau. Ces deux talents ont su donner une série légèrement réaliste mais gardant un style graphique léger, ce qui permet de mieux encaisser les violences de la guerre.

Et pour conclure en beauté, nous ne vous révèlerons rien du récit. Mais par contre, nous pouvons vous signaler que la BD se termine avec un cahier de huit pages vous donnant l’opportunité d’incarner un Godillot pendant la première guerre mondiale au travers d’un jeu de rôle fourni clé en main (règle et scénario sur huit pages, qui dit mieux ?). L’occasion de se plonger dans les délices de ce type de jeu en vous immergeant dans un monde que vous connaissez et appréciez (si vous achetez ce tome cinq, c’est probablement le cas).

Une très belle fin pour une série qui a su nous entraîner depuis 2011 sur les traces de personnages hauts en couleur (dans les deux sens du terme) et tellement humains. Et comme toute fin de série réussie, on se sent un peu seuls quand on referme ce cinquième volume.