Le 13 décembre 2020
Un représentant en parapluies, qui s’ennuie en famille, se réfugie dans la peinture tout en séduisant ses clientes. L’"explosion" de Jean-Pierre Marielle, dans le rôle d’un beauf magnifique.
- Réalisateur : Joël Séria
- Acteurs : Bernard Fresson, Jean-Pierre Marielle, Dominique Lavanant, Andréa Ferréol, Claude Piéplu, Jeanne Goupil, Romain Bouteille, René Berthier
- Nationalité : Français
- Durée : 1h41mn
- Date télé : 2 juin 2024 21:18
- Chaîne : C8
- Date de sortie : 20 août 1975
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Résumé : À Saumur, Henri Sevin (Jean-Pierre Marielle), représentant en parapluies, se réveille en pleine nuit et essaie de reprendre une peinture avec sa femme comme modèle. Ce n’est pas du goût de celle-ci, qui l’oblige à se recoucher manu militari. Le VRP reprend la route pour la Bretagne où il a ses habitudes : la peinture, mais aussi des frasques amoureuses avec des marchandes de parapluies. La timide Madame Licquois (Andréa Ferréol), pour qui il a fait le portrait, va succomber à ses charmes.
Critique : Les galettes de Pont-Aven s’inscrit dans la veine des films décomplexés inaugurée par Les valseuses de Bertrand Blier, un an plus tôt. Le film, s’il n’est pas exempt de maladresses et de raccourcis peu compréhensibles dans le scénario, reste une référence par ses dialogues crus tournant autour du sexe.
Et puis, la composition magistrale de Jean-Pierre Marielle emporte tout. Le sourire enjôleur, la moustache qui frise, un regard appuyé et une voix de velours en ont fait un personnage unique qui a traversé le temps. Pour la carrière du comédien, il y a eu un avant et un après. Il saura, par la suite, alterner les comédies et les drames dans lesquels on retrouvera toujours un petit peu quelque chose d’Henri Savin, triste et gai, hâbleur mais maladroit, agaçant et touchant
La galerie d’acteurs qui entoure le "héros" est totalement au diapason : Bernard Fresson joue un nouveau riche libidineux, violent et machiste, Jeanne Goupil, incarne une fausse ingénue qui sait ce qu’elle veut, Claude Piéplu compose un curé coincé flanquée d’une sœur voyeuse. On mentionnera également la sensuelle Andréa Ferréol dans le rôle d’une marchande de parapluies, ou encore Romain Bouteille, en curé alcoolique.
Il est très revigorant de revoir aujourd’hui ce film libre, qui ne s’embarrasse pas de morale, mais témoigne d’un monde où règne une insouciance perdue. Ce n’est pas de la nostalgie, c’est un constat.
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