Les Fils du Vent (2012) - coup d’oeil

Un nouveau documentaire musical célébrant le sens du rythme et de la camaraderie comme ciment social, sous la baguette du grand Django Reinhardt.

L’argument : Ils s’appellent Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt. Ils sont guitaristes. Ils sont Manouches. Ils jouent et perpétuent la musique de Django Reinhardt. Ils cultivent aussi un certain sens de l’humour, de l’amitié, et une façon bien à eux de vivre debout.
Pénétrant sur la pointe des pieds, dans leurs camps, leurs caravanes, ou leurs appartements, on découvre entre les notes et les mots, une communauté qui préserve un mode de vie authentique et singulier, un goût pour la différence, où malgré les difficultés, l’important reste le plaisir de jouer.

Notes : Le documentaire musical, de tout budget et de tout format, est parvenu à se faire une place à part dans le genre, pouvant parler au cœur de tous les spectateurs via le média le plus universel qui soit : gratté des cordes, percussions sur bois, mélodies atemporelles. La musique réunit, réchauffe, elle traverse les époques, permet les retrouvailles et l’affrontement des obstacles au quotidien. Dernier avatar de cette tendance, le très beau El gusto avait enchanté nos mirettes et nos tympans en début d’année, évoquant pour le meilleur les vieilles amitiés indéfectibles de Benda Bilili et autre Buena Vista Social Club. Aujourd’hui, Bruno Le Jean reprend le flambeau et referme la boucle 2012, s’attachant à un groupe de jazz manouche qui fait perdurer la mémoire du patron : Django Reinhardt. Pour la petite histoire, le réalisateur s’était d’abord mis en tête de tourner un documentaire sur la musique blues, avant d’être bluffé, lors d’un concert, par ce qu’il appelle "le blue français". On l’aura compris, tout ça n’a pas grand chose à voir avec... Les Fils du Vent (2003), suite confidentielle de la bessonnerie Yamakasi.