Les Amies de papier . T2 . 12 printemps, 2 étés – La chronique BD

Voici enfin la suite de cette belle histoire qui nous avait laissé dans l’attente. Comment allait évoluer cette relation ? La réponse avec ce tome deux. Le récit place l’enjeu non autour du maintien de cette amitié, qui semble acquise, mais autour des vies de ces deux enfants. Différentes de caractères, elles vont pourtant devoir toutes les deux affronter des situations difficiles. Finalement, leur amitié va s’en trouver renforcée.
La structure de l’histoire reste la même, on suit Charlotte sur quelques planches le temps d’une anecdote, d’un moment de vie et on conclut sur la lettre qu’elle envoie à sa meilleure amie. Puis on reprend le même schéma avec Meï. Tour à tour, nous passons donc de l’une à l’autre.
Aller et retour fort agréables car les lettres qui ponctuent ces tranches de vie ne sont pas de simples redites de l’histoire lue mais bien un nouveau regard ou une conclusion sur ce qui vient de se passer, sur ce qu’elle partage (ou pas) avec l’autre, et tout cela écrit dans le style de deux adolescentes de douze ans.
Au départ distant, on se laisse prendre à l’histoire et aux émotions fortes que traversent ces deux amies qui trouvent dans cet échange épistolaire une force qui en surprendra plus d’un.

Le dessin reste très aéré et très sympathique. C’est un plaisir de retrouver les deux petites bouilles de ces jeunes filles dans leur découverte du monde et de son fonctionnement. Les pages de lettres sont vivantes car chacune, à sa manière, enrichit sa prose de dessins, d’images, de photos, de stickers... Enfin, de tout ce qui peut paraître fun et enthousiasmant à une ado de douze ans.
Notons que Cécile au pinceau parvient à faire gagner un an par rapport au tome un à ses deux complices, et si le visage change drastiquement à cet âge là, on reconnaît pourtant tout à fait les deux personnages. Belle prouesse qui nous permet de suivre, de voir grandir et de nous attacher à Charlotte et Meï dans cette nouvelle année, avec ces marques du temps qui passe, ses drames de la vie que l’on aurait souhaité qu’ils n’arrivent pas. Car vous oublierez vite qu’il ne s’agit que de deux héroïnes de papier pour vous attacher à elles.

On pourrait développer plus avant, mais l’essentiel tient en une phrase : lisez cette BD.