Le 18 août 2018
La quintessence du cinéma d’action des années 1990, pour le meilleur et pour le pire.
- Réalisateur : Simon West
- Acteurs : John Malkovich, Nicolas Cage, Steve Buscemi, John Cusack, Ving Rhames, Danny Trejo, Monica Potter, Colm Meaney, Rachel Ticotin
- Genre : Action, Policier
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Gaumont Buena Vista International
- Durée : 1h55mn
- Date télé : 2 novembre 2024 20:55
- Chaîne : RTL9
- Box-office : 1.004.334 entrées France / 244.887 entrées Paris Périphérie (39e au box-office annuel en 1997)
- Titre original : Con Air
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 20 août 1997
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Résumé : Cameron Poe, Ranger décoré, écope de huit ans de prison pour le meurtre accidentel de l’un de ses agresseurs au cours d’une bagarre. En sortie de peine, il doit être transféré à bord d’un avion-cargo en compagnie de certains des plus dangereux criminels que la terre ait jamais portés. Après le détournement du vol par les détenus, Poe est isolé, face à une horde de psychopathes prêts à tout pour fuir la justice.
Critique : Sorti en 1997, Les ailes de l’enfer (Con Air, en VO), dernière production Jerry Bruckheimer en date, avait alors la lourde tâche de succéder à ses ( glorieux ?) aînés, tels que Bad Boys, USS Alabama ou encore Rock. La mission est simple : respecter à la lettre le cahier des charges Bruckheimer en termes de punchlines décérébrées ou d’explosions en tout genre. Défi relevé sans panache, la faute à de trop nombreux écueils, à commencer par un scénario invraisemblable à coté duquel Commando, avec Arnold Schwarzenegger, serait un modèle d’écriture : le transfert carcéral de l’intégralité des plus dangereux criminels du monde dégénère, un homme seul (ou presque) est en mesure de les arrêter.
Nicolas Cage, dans un rôle étonnamment plus physique que d’usure, se révèle d’une platitude exaspérante en poissard héroïque toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Ni lui, ni un John Cusack terne au possible ne marqueront le film de leur empreinte.
Car c’est bien du coté du casting des criminels que le métrage semblera trouver par moments son salut. John Malkovich et Steve Buscemi en tête, semblent prendre du plaisir à incarner les deux figures de proue du mal absolu : Cyrus le virus pour le premier (car plus mortel que le cancer), Garland Greene pour l’autre (sorte d’Hannibal lecter du pauvre, le mauvais goût en plus). Une distribution surprenante, qui ne dépareillerait pas dans un film dit d’auteur, flanqué des éternels seconds couteaux Ving Rhames et Danny Trejo, lequel incarne le violeur en série Johnny 23 (pour 23 victimes…).
Dans un océan de médiocrité kitsch, le film sort un tant soit peu la tête de l’eau par l’intermédiaire de son dernier tiers, où les limites du n’importe quoi et de l’immoralité sont largement franchies et où le métrage lâche enfin les chevaux dans le registre de la parodie décomplexée, voire même politiquement incorrecte (la scène de chant entre Steve Buscemi, tueur patenté, et une fillette innocente), allant même jusqu’à illuminer les toutes dernières secondes d’une savoureuse référence.
Première réalisation du clippeur Simon West (des clips pour Stock Aitken & Waterman, et plus tard aux commandes du ratage Tomb Raider et d’Expendables 2) Les Ailes de l’enfer est définitivement à ranger au rayon des plaisirs coupables, pour qui saura faire l’impasse sur ses nombreux défauts, parmi lesquels son scénario faiblard, sa BO insipide et son mauvais goût (trop) assumé.
- © 1997 Buena Vista. Tous droits réservés.
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