Le 14 août 2021
Au carrefour de l’absurde et du fantastique, cette web-série relie artificiellement des situations à une trame plutôt filandreuse. L’ensemble finit par ennuyer.
- Réalisateur : Jérémy Strohm
- Acteurs : Marion Morel, Gilles Vandeweerd, Nathalie Charade
- Genre : Comédie dramatique, Thriller
- : Arte
- Durée : 6X12minutes
- Date de sortie : 25 mai 2021
- Plus d'informations : Le lien vers arte.tv
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Résumé : Simon Janssens traverse une passe difficile : il a un boulot précaire, il est contraint de retourner chez sa mère et, pour ne rien arranger, il fait des crises de somnambulisme. Parallèlement, les crimes s’accumulent dans le secteur et la police enquête, s’intéressant bientôt à notre protagoniste...
Critique : Un homme se réveille nuitamment dans un trou en forme de tombe, au beau milieu de la forêt. Il ne comprend pas ce qu’il fait là et nous non plus. Puisque l’étrangeté est vouée à s’incarner dans des événements en forme de running gags, notre protagoniste a tendance à se retrouver dans des lieux différents, mais toujours en relation avec la mort, comme cette église où sa présence vient perturber une cérémonie religieuse (le héros surgit du cercueil où il s’est substitué au défunt).
A partir de ces drôles de situations, la web-série Le Somnambuliste imagine une trame plutôt filandreuse, à la jonction de l’absurde et du fantastique, peuplée d’une faune de personnages tantôt insolites, tantôt caricaturaux, pendant que s’enchaînent les crimes mystérieux.
Ce récit paranoïaque tente de capitaliser sur un mélange des registres. Hélas, sa structure défectueuse, aisément repérable, consiste à juxtaposer des séquences parfois proches du sketch, tout en les reliant de manière artificielle à une histoire, celle d’un homme traqué, confronté à des événements de plus en plus surréalistes.
Si le jeu monochrome de Gilles Vandeweerd ne contribue pas à dynamiser ce divertissement, c’est surtout la mise en scène, empreinte d’un réel amateurisme, qui se traîne à l’image de cette production écrite au fil de la plume, proche d’une potacherie signée par des youtubeurs maladroits que d’une création vraiment maîtrisée. Certes, on peut s’amuser, au fil des épisodes, à repérer des influences diverses : celle de Code Quantum, du premier film de Robin Campillo, Les Revenants, de Jean-Pierre Jeunet, de La Classe américaine ou des vidéos comiques signées par Golden Moustache.
Mais globalement, l’ensemble laisse le spectateur de marbre.
Disponible sur arte.tv
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