Le réseau papillon . T1. Aux arts citoyens ! - La chronique BD

Voici comment débute l’aventure de quatre jeunes (Gaston le chef, Bouboule, Doc et Princesse qui déteste son surnom). Obligés à vivre sous l’occupation en Normandie, ils ne rêvent que de rejoindre la résistance pour bouter les allemands hors de France. Cette occasion se présente le jour où ils surprennent le briefing d’une opération visant à voler des œuvres d’art.

Le réseau papillon T1 - Aux arts citoyens © Dumanche, Otero, Éditions Jungle

Ce premier tome du Réseau papillon (par Franck Dumanche au scénario et Nicolas Otéro au dessin) est une bonne surprise. Au lieu de traiter le sujet de la Seconde Guerre mondiale en passant par des axes vus et revus, l’album se concentre sur des points plus méconnus (le renseignement, la protection des œuvres d’art, le double jeu des personnes face à l’occupation, etc). Ici, pas de zone de guerre, de bombardement ou de déportation. Il s’agit plutôt de la vie rurale de 1940. Le sujet s’adresse plutôt à un public d’ados et de pré-ados qui auront l’occasion d’étudier le sujet dans leur programme de collège et lycée. Non content d’adopter un ton léger qui permet de s’imprégner de l’histoire et de ces quatre gamins débrouillards, cet album inspiré de faits et de personnages réels pourra aussi motiver des recherches sur le sujet.

Le réseau papillon T1 - Aux arts citoyens © Dumanche, Otero, Éditions Jungle

Le dessin est quand à lui admirable de simplicité et de qualité. Le trait est léger, l’image très colorée et le tout sert à rendre l’atmosphère non pesante pour un côté plus ludique et accessible. C’est agréable à l’œil et sort des dessins parfois caricaturaux des albums jeunesse.

Un bel album plutôt destiné à un jeune public en quête d’apprentissage mais qui saura séduire un public plus adulte par quelques références historiques bien placées et une facilité d’accès pour les non-initiés.