Le rapport de Brodeck - T.2 . L’Indicible - La chronique BD

Le point final d’un diptyque incommensurable.

A l’instar du premier tome, L’autre, ce dernier opus commence par une planche où la faune et la flore semblent si paisible. Comme une dernière bouffé d’oxygène avant de replonger dans les tréfonds de l’âme humaine.

Suspendus au sort réservé à « Anderer » et aux événements ayant pu bouleverser ce petit village, les réponses vont nous être apportées. Qu’est-ce qui a poussé les habitants à commettre l’irréparable ? Pourquoi Emélia est-elle tombée dans ce mutisme ? Que s’est-il passé durant la déportation de Brodeck ?

Autant de révélations qui graviteront autour de la noirceur des âmes de cette bourgade et de la complexité, de l’influençabilité d’un groupe soumis à la terreur de l’envahisseur Allemand. Un scénario, finement éclaté, où l’ambiance pesante va crescendo jonglant habillement entre planches narratives et planches muettes, mais pourtant lourdes de sens...
Ces dernières, nombreuses dans les deux albums, ont toutes leur importance en tentant d’expliquer ce que les mots ne peuvent faire.

Graphiquement Manu Larcenet excelle avec son trait, clair obscur, âpre, brut, qui dépeint à merveille la noirceur des personnages et du récit. Le tout, parfaitement édité, et vous avez entre les mains une œuvre sublime. Ne passez pas votre chemin, Le Rapport de Brodeck est littéralement une pure merveille de cette année 2016.

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