Le prodige inconnu - François Girard - critique

Critique : Dans un premier temps, Martin (Misha Handley), le fils unique des Simmonds du même âge que Dovidl, va se montrer très jaloux de ce compagnon avec lequel il doit tout partager, et qui lui semble obtenir plus d’attention de son père en raison de son incroyable don.
Mais, aussi intelligents et malins l’un que l’autre, les deux garçons vont finir par devenir amis et extrêmement complices.
C’est pourquoi Martin ne comprendra pas la disparition de Dovidl alors adolescent, juste au moment où il devait donner son premier concert devant un parterre d’élites.

Martin, devenu adulte (Tim Roth), n’aura de cesse d’essayer de retrouver son ami qui semble s’être totalement volatilisé. C’est en 1985 qu’il va découvrir un nouvel élément, qui va peut-être lui permettre de mettre la main sur Dovidl et enfin comprendre les raisons de sa disparition, qui l’obsède depuis l’adolescence.

Cette enquête personnelle qui couvre plusieurs décennies avec de nombreux flash-back est tout autant une mise à l’honneur de la musique qu’un questionnement sur l’identité juive, et les conséquences tragiques qu’elle eut à subir de la politique imposée par le pouvoir nazi.

Malgré une mise en scène plutôt convenue, on s’interroge avec curiosité sur le destin du jeune prodige. Si Clive Owen a à peine le temps de développer son personnage de Dovidl adulte, Tim Roth en enquêteur de circonstance se démarque par son indéfectible certitude à découvrir la vérité.